... tombent lentement : c'est très joli.
Lundi, dix heures peu ou prou. Le rhume est toujours là, le café aussi, et la clope, le kotatsu, etc. — tout tourne inchangé, en somme.
Courses au programme, histoire de r'emplir le frigo, ce soir, histoire de profiter des remises d'avant-fermeture. Préparer les cours, aussi.
Que peut-on voir de la fenêtre ? des toits, un tumulus millénaire et, comme partout aussi, le réseau aérien que forment les fils électriques. Mauvaises photos de scènes banales.
Je n'ai jamais eu d'attachement à un lieu — on est là où l'on se trouve. Ce m'est assez de passer agréablement le temps dont je dispose, de préférence à l'écart du désoeuvrement, au tour d'une poignée de gens chers.
S'il devait être un biais français, ce serait la tendance à l'analyse-synthèse systématique : nous sommes bien moins les héritiers de Descartes que ceux de Hegel.
C'est un biais heureux, en ce sens qu'il faut bien savoir à quoi s'attendre, c'est-à-dire à pas grand-chose. C'est un biais regrettable, en ce sens que la raison tue les sens. Et puis ça vire vite au verbiage. Ou à l'auto-satisfaction facile. D'autres écueils encore. C'est que ça rassure diablement, la logique. Ou les éloges. Ou un statut. Beaucoup de choses encor. Mais on ne veut et fait que ce qu'on peut vouloir et faire : ce non plus ne sert d'en parler.
Un des traits les plus marquants du français (sans majuscule, ce coup-ci) est sans doute l'immuabilité et la préséance du sujet (grammatical). On ne pense que ce qu'on peut penser, et la langue dont on use ou abuse est un des instruments irremarquables de ce faire.
Tout apprendre, et tout oublier. C'est un grand calme après Wittgenstein ; mais on ne regagne pas ce qu'on a une fois perdu.
Enfin bref, tout cela n'est pas très-important.
Dans quel coin allons-nous nous promener ce jour ? Et quoi manger de bon ? On verra bien !
: )
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