On parle beaucoup — comme souvent — du suicide comme phénomène sociétal japonais, par exemple dans un récent article du Japan Times Online. Chaque année plus de 30.000 suicidés et un taux d'environ 24 pour 100.000 habitants.
En jetant un œil de part le monde, par exemple sur Wikipedia, on voit pourtant que ce n'est pas si terrible que ça (...) : les chiffres sont un peu anciens, mais ça donne un ordre d'idée, et permet de relativiser la position japonaise.
Bien sûr, en ramenant cela aux seuls pays membres de l'OECD, ça fait plus tache d'avoir la seconde place derrière la Corée du Sud : voilà probablement ce que le gouvernement voudrait "améliorer"...
L'image, toujours l'image.
Repenser au bio-pouvoir foucaldien (de : Michel Foucaut), qui a sa marge d'application ici : du Laisser vivre et faire mourir au Faire vivre et laisser mourir — vers un Faire vivre et empêcher de mourir ? C'est un peu trop vite dit ; mais je n'ai pas envie de faire fuir non plus. Et il est tard déjà.
En passant, l'article de Matzneff au sujet du suicide chez les anciens — qui se trouve dans son premier livre, Le Défi — est assez intéressant. Sénèque — tête de chevet ces derniers temps — y a bonne place .
Parcourir, aussi, si vous pouvez mettre la main dessus, Le suicide, mode d'emploi, de Gillon et le Bonniec, toutefois interdit à la vente en France : ça fit grand bruit l'ors de sa parution — et maintenant encor, faut-il croire. Le défaut de l'ouvrage est peut-être son orientation gauchiste (intro assez insupportable : le livre parut en 1982, mais sent le '68 indigéré) et le parti-pris des méthodes "douces", en particulier médicamenteuses ; mais l'approche "documentation libre" et le volet juridique sont dignes d'intérêt.
Chose amusante toutefois, le talent inné pour la survie qu'ont les femmes se retrouve dans toutes les statistiques : pas un pays au-delà de 15 / 100.000 par an, préférence pour la méthode douce, et beaucoup de ratages (...).
Bien sûr, il y a tout ce que les chiffres ne montrent pas, ou montrent trop.
Enfin bref. Ici, au vu du nombre d'interruptions ferrovières par semaine pour cause de jet sur voie, il faut croire que la méthode brutale, les rails et le départ en éclat(s) ont la côte. Dans les films, c'est plutôt le beau rôle au saut du haut d'un immeuble. Ou du toit d'école.
Je n'y connais rien ; mais le Japon semble être le pays de prédilection pour la mise en œuvre du schéma "bow above, kick below", à quelqu'échelon de la société qu'on se trouve. Et il y a les horaires de travail — contre-productives, se peut-il en fin de compte ? bah, ce qui compte, justement, c'est le bénéfice de l'entreprise (enfin, du patron), n'est-ce pas. Et puis il faut bien se nourrir. Enfin... c'est ce qu'on dit. Ça me fait penser au titre désopilant du livre : お金がなくても平気なフランス人 お金があっても不安な日本人...
Bah, je n'ai pas vraiment d'avis que la question : je ne fais que faire passer des bouts d'informations passées par ici. Il y a moultes solutions particulières et alternatives, à commencer par ne pas faire ce qui insupporte...
Une autre méthode peut-être aussi — non que j'aie envie d'abréger mon séjour ici, que nenni, que nenni — : faire la sieste !
Je peste souvent contre mes horaires — je préférerais travailler au matin qu'au soir, à fin de pouvoir jouir sans interruption du reste de la journée — ; mais ils me permettent de siester à loisir, en fin de compte — ce pour quoi on opte ces derniers temps. J'avais oublié le goût que ça avait. Une merveille.
Ah la la, encor un "post" qui ne rime à rien ! En tout cas, c'était couvert et souffleux tout le jour ; mais on a eu droit à un très-joli coucher de soleil — visite de Nessie en prime... Comme on dit : la contemplation des belles choses enrichissent l'âme ! (Hum hum.)
Sur ce, il faut bien dormir aussi la nuit, alors...
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