Commencé hier ce qu'on a depuis long remis à plus-tard : quelques pages et photos au sujet des trois précédents passages au Japon, en 2006-2007, au bon temps du "tourisme" et du JRP.
Pendant ces déplacements hors-capitale, on s'était donné comme ligne de conduite — possiblement idiote ; mais qu'en ai-je à faire ? — de n'entrer dans aucun musée, de ne faire que marcher, et surtout de suivre ses envies.
De bons souvenirs, lors diversement vécus. Voyager seul est inestimable école. Kyoto, Nara, Osaka, Kagoshima, Matsumoto, Shimane. Tout ce qu'on n'a pas eu le temps de, aussi, et qu'on espère un jour.
Ici tout se doit d'être neuf et jeune ; le vieux se jette : maisons, mobilier, appareillage électro-ménager, vêtements, gens ? hum... — livres aussi : grand dommage.
Les seuls livres, ou presque, qu'on peut feuilleter librement sont les livres d'occasion : pas de bandelette de plastique interdisant la lecture. Les japonais se jettent dessus et dévorent — c'est gratuit, voyez-vous, et le japonais est éco(nomique) — ; mais achètent rarement.
Ne reste presque rien de ces ruelles mal-éclairées aux multiples bistrots-restaus : de grands immeubles, de monstrueux centres commerciaux, du terrain vague, ont tout avalé, et ce qui reste le sera à terme. Les enfants ne reprennent pas l'affaire de famille, et préfèrent vendre. Bah, comme un peu partout. On disait tantôt que tout se doit d'être "neuf"...
Meiji-ya est un de ces lieux qui tiennent encor, ça discute gaîment, ça rigole, la cinquantaine en moyenne, mâle, une demie paire de couples, ça boit l'alcool-maison et d'autres encor, ça clope, les tabourets aussi sont d'époque, vu le rembourrage fatigué voire plus...
Cette semaine n'aura vu son jour de congé habituel : fête des sports — 運動会 undoukai — de l'école de pas mal d'élèves, à laquelle on fut convié de longue date. On aurait diablement aimé rester au lit ce matin ; mais bon, on fainéantera un autre jour...

Je plains seulement les gamins qui semblent ne faire qu'une chose — ou presque — : rester en rang pour attendre leur tour. Discipline, discipline !
Ceci dit, c'est bien plutôt jeux ou représentations, que sports — mis à part une ou deux courses de relai. Et l'indétrônable bentou sur bâches au sol ou banc de bois. Eh.
Cessons là pour ce soir : c'est qu'il fait faim !
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