Commençons tout de même par un salut reconnaissant à Tips for New Bloggers, blog grâce auquel nous avons pu sans souci passer de deux à trois colonnes. Un des désavantages (?) de Blogger est de ne proposer qu'un nombre restreint de modèles (templates), tous à deux colonnes. Et l'ors que le nombre de gadgets croît et croît, une seule barre latérale se révèle peu pratique.
N'ayant l'intention de perdre toutes les données, je laissai tomber l'idée d'un nouveau modèle — la communauté est assez active : voyez par exemple ce top cinquante des templates Blogger, à deux, trois et quatre colonnes, ou ces modèles classiques étendus — et décidai d'attendre que l'équipe officielle daignât présenter un modèle qui eût répondu à mes attentes (et à celles de milliers de gens, supposé-je).
C'était sans compter la page du sus-dit blog, trouvée l'ors d'une ultime recherche, qui fait état d'un moyen simple d'altérer le code du modèle, et hop : et un 3-column template, un. On aurait pu trifouiller tout seul ; mais pas vraiment envie de prendre le temps nécessaire à l'opération... Mille merci mon bon sieur.
Ceci dit, l'équilibre de la page n'est pas encor trouvé : on creusera un peu plus tard.
A part ça, je ne sais où en est le typhon 14 ; mais je rentrai juste à temps de ma lessive semanale dans le coin-laundry habituel et décrépit, pour n'être pas mouillé par les trombes d'eau qui se déversèrent sur Osaka-Sakai en début d'après-midi et qui, après un court répit, reprirent et continuent encor.
Scène intéressante — vue de loin — que celle d'une montagne se faisant avaler par l'orage.
Ceci dit, le linge ne sèche pas des masses, du même coup. Bah, il faut savoir s'incliner devant la Fortune.
J'ai eu, tantôt, un bon ami (français) au téléphone. Il a passé, avec son amie, trois semaines à Akita et Hokkaido pour observation volatile, et rentre au "bercail" parisien dans quelques jours.
C'était son premier contact avec le Japon — enfin, mis à part tout ce que je lui ai mis dans les oreilles avant de faire le grand pas —, qui semble s'être bien passé, et j'eus droit à quelques réflexions de sa part, qui se révélèrent comme toujours très-intéressantes — ah ! les hommes de bonne com-pagnie sont des oiseaux rares ! (Hum hum !) Le relat sera plus aride : je n'ai pas son bon-parler.
Il y aurait du parfait, de l'imparfait, de l'étonnant. A vous de voir où vous mettriez : la practicité — pardon : commodité — de l'équipement maisonnier (les fameux WC à lunette chauffante) ; la gentillesse de certains ; la goujaterie d'autres ; en particulier le comportement japonais en tant que client — お客様は神様でしょう — ; le concert d'expressions robotisées du personnel hôtelier et de restauration ; les regards fuyants de tous.
Je fus quelque peu surpris par ce dernier volet ; mais il est vrai qu'entre nord et sud les façons d'être et autres diffèrent. Ceci dit je ne suis jamais allé au-delà de Kooriyama... J'irai un jour !
Entre temps, j'ai hâte de voir le résultat des vues sur leur site Les Oiseaux. — il y a aussi une version japonaise pour les zélés.
Quand je me sens trop fainéant pour prendre des photos correctement, ou quand les bras sont encombrés — de sacs de linge sale, par innocent exemple —, j'opte pour la prise aléatoire.
Sous le mot sérieux se cache une réalité idiote : il s'agit de prendre un peu tout, un peu n'importe comment, en ne regardant surtout pas dans le viseur — pardon : l'écran.
Résultats, souvent affligeants, parfois intéressants, sans "plus" — comme c'est le cas (m'est avis) pour les quelques photos ci-contre.
Je ne peux m'empêcher de penser qu'on a perdu énormément avec le passage au numérique, et que tout ce qui faisait la photographie il y a peu encor, n'est plus : c'est autre chose, qui n'est certes plus un travail de prise : c'est un travail de re-prise. Oui oui, comme on reprend un vêtement troué. Le travail n'est plus d'amont : il est d'aval. L'achat du matériel donne lieu à une course au pénis — digi-camera, hardware, software — et le travail se passe devant l'ordi. On peut arriver à des choses impressionnantes — ou, plus à propos : bluffantes — ; mais quelque chose (me) manque.
Ce qui m'a fait passer au numérique était l'impossibilité de trouver près de chez moi un développeur-photo qui traîtât et developpât encor les photos avec autre chose qu'une machine numérique — on pouvait voir des pixels sur les agrandissements... Ça — et le fait que l'obturateur de mon vieux Canon faisait des siennes — fit déborder le vase et, lassé, et l'on récupéra le vieux numérique des parents, qui fonctionne toujours malgré son — relatif — grand âge. Je n'y peux rien : j'attends toujours que ça casse pour en changer...
Bah, de toute façon je ne peux non plus m'empêcher de penser qu'on perd beaucoup plus qu'on ne gagne à chaque "innovation" technologique, à chaque "progrès".
J'ai déjà, ci et là, cité Rousseau, qui écrit que c'est la "perfectibilité [de l'homme] qui le rend à la longue le tyran de lui-même et de la nature" (Disc. orig. fond. inég. hom., t.9 Œuvres 1791, I, 111) et pense à raison que le progrès est en fait et effet un régrès qui mène l'homme à la misère. Tiens, on parlait justement du suicide dans le précédent post.
Une autre lecture édifiante serait celle de Henry David Thoreau et de son Walden. que je recommande à tous — enfin, à ceux qui veulent bien vouloir — et dont je garde un très agréable souvenir de temps de lecture. (Les livres aussi ont diverses com-pagnies — c'est toutefois d'un autre pain dont on parle.) Walden, c'est 1845-46 passé dans une cabane par soi construite, au bord de l'étang éponyme sur un lopin d'Emerson — le reste est dans le bouquin. On revient.
Il n'y a aucun fondement à l'argument qui consiste à répéter qu'on ne peut que continuer d' "avancer". C'est, une fois encor, le discours pécunier. Les solutions et choix de vie alternatifs existent : ce n'est qu'une question de vouloir, comme toujours.
あぁあ, à propos de vouloir, le mien est bien faible en ce qui concerne l'étude des kanji, ces temps-ci. On se vêt de tout un tas d'excuses — pas d'endroit agréable où travailler, indisponibilité d'esprit, manque de temps... — ; mais ce temps, on ne fait que ne le prendre pas... Coup de chapeau, en passant, au fourbe, qui, lui, poursuit le combat !
Quant à nous, ... euh, l'heure viendra !
Hop, pirouette. Et salut.
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