Je passai à Kyoto — 京都, prononcez : きょうと — pour la première fois en fin novembre 2006. Il faut une grosse paire d'heures à fin d'y parvenir par train vite, au départ de Tokyo.
Je ne détaillerai pas, écrivant tout ceci de mémoire (notes prises l'ors en aide, tout de même), tout renseignement se trouvant par ailleurs sur le net : l'article "Kyoto" de wikipedia [jp] — ici la version française, réduite —, ou le site officiel de la ville de Kyoto [en], par exemple : jetez-y un oeil. Ou deux.
A l'arrivée, l'architecture de la gare impressionne, surtout de l'intérieur. Courants d'air de toute part, bien entendu.
On profita de la première soirée pour faire 4-5 heures de marche à travers le centre et le centre-est de la ville : Karasuma-doori, Shijou-doori, Kawaramachi — bien agréable promenade, si n'était le trafic de fin d'après-midi en routes trop petites... —, Gion vide cause bruine, et berges berges tranquilles de Kamogawa.
A propos saviez-vous qu'il est deux Kamogawa à Kyoto ? Kamogawa(-aval) 鴨川 résulte de la jonction de Takanogawa et de Kamogawa(-amont) 賀茂川. Il semble que pas mal de gens l'ignorent, ceci dit en passant, vu que la prononciation est identique.
L'en-demain, rendez-vous avec connaissances, carte de bus pour la journée, et mini-marathon, qui commença par 清水寺 Kiyomizudera.
Le temps s'éclaircit, et l'on put sans crainte jouir de l'impressionnant jeu de lego de bois du temple, et faire balade dans le parc, par chance encor en habits d'automne, bien que tardifs.
Il y avait encor foule ; mais ce ne devait rien être, en comparaison de la juste saison des feuilles d'automne — 紅葉 : kouyou.
Sans trop tarder — tout est minuté ou presque si vous vous faites mener —, nous nous rendîmes au Kinkakuji 金閣寺, lieu du célèbre récit éponyme de Mishima, Le Pavillon d'Or.
Juste moment, pour le coup, et pavillon joliment éclairé par la lumière du jour couchant. Là encor, pas mal de monde !
Au passage, vous recevrez, avec le billet d'entrée, un talisman qu'il, comme tel, ne faut pas plier — chose tentante, vu la taille du bout de papier.
Dernière destination : Ginkakuji 銀閣寺, de l'autre côté de la ville. Il ne fallait pas traîner ; les embouteillages chroniques ne facilitèrent pas la tâche au bus...
Nous fûmes les derniers à entrer, la pénombre venant, et un gardien nous suivit, armé de sa lampe-torche, à fin d'être sûr que nous ne campiions pas là.
Petit tour dans les jardins ; le pavillon de bois presque noir a meilleure classe que le truc flashy de tantôt. Il fallut hâter le pas, et retour, jolie vue sur la ville en rince-l'oeil.
L'en-demain, au matin, puisqu'on n'était pas loin, marche jusqu'à Touji 東寺 : bien m'en prit, car c'était jour de marché aux puces. On y vit beaucoup de peaux-roses — reflexion que par ailleurs les japonais se font aussi en parlant de Kyoto en général — et y trouva quelques cadeaux pour ceux restés là-bas (à Tokyo ; ) et un goban avec pierres, à 500 yens, pour soi.
On poussa par suite à l'arrière le ryokan, vers la montagne, au tour du Sanjusangen-do 三十三間堂 (sanjuusangendou), et Myoho-in 妙法院 (myouhouin), Chishaku-in 智積院, d'où l'on put voir un joli coucher de soleil, et près duquel on s'approvisionna en Bleach et One Piece pour le train du jour suivant, direction Nara.
Les un-peu-moins de trois jours passèrent vite. Les deux nuits, quant à elles, se passèrent au Ryokan Ohto — choisi par presqu'hasard au TIC —, à quelques minutes de la gare centrale : washitsu (chambre de style japonais), accès internet, et grand-mère peu bavarde à l'accueil : aucun souci.
Je devais, bien entendu, repasser par Kyoto de nombreuses fois en suite ; mais y venir pour quelque chose, y faire quelque chose — que ce soit visite amicale dans le quartier des antiquaires, unagodon, concert de Ooshima-san ou autres — ce n'est plus pareil que d'y marcher au presque-hasard.
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