Les japonais eurent la mauvaise intuition d'introduire de Chine, officiellement en 604, le peu commode calendrier sexagénaire (dont l'appelation française est revendiquée par Appert dans l'ouvrage sus-cité).
Il résulte de la combinaison des éléments de deux séries de signes : le 十干 (jikkan) et le 十二支 (juunishi) — d'où son nom 干支 (kanshi).
Le 十干 se compose des dix éléments suivants, variations yin/yang des cinq éléments de la cosmogonie chinoise (on laisse les onyomi de côté) : 甲 ki no e (木の兄), 乙 ki no to (木の弟), 丙 hi no e (火の兄), 丁 hi no to (火の弟), 戊 tsuchi no e (土の兄), 己 tsuchi no to (土の弟), 庚 ka no e (金の兄), 辛 ka no to (金の弟), 壬 mizu no e (水の兄), 癸 mizu no to (水の弟).
Le 十二支 est connu de beaucoup, et se décline comme suit (ibid.) : 子 ne (rat / souris), 丑 ushi (taureau / vache), 寅 tora (tigre), 卯 u (lièvre / lapin), 辰 tatsu (dragon), 巳 mi (serpent), 午 uma (cheval), 未 hitsuji (chèvre / mouton), 申 saru (singe), 酉 tori (oiseau / coq / poule), 戌 inu (chien), 亥 i (sanglier / cochon).
Le calendrier se construit en associant le premier signe du 十干 au premier signe du 十二支 , puis le deuxième signe du 十干 au deuxième signe du 十二支 , et ainsi de suite. L'on obtient soixante combinaisons (le plus petit multiple commun de 10 et 12) — d'où le nom du dit calendrier.
Notons qu'aucune ère japonaise ancienne (et non fabuleuse) n'a duré plus de soixante ans, ce qui exclut les difficultés de datation quand sont présents le 年号 (nengou, nom des ères) et le 干支.
Le calendrier sexagénaire eut longue fortune (1259 ans), jusqu'à ce que le Japon adoptât le calendrier grégorien en 1873.
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