Le rhume se poursuit, merci bien.
Attendu que n°1 : on est dans la valise — façon de dire — dont les お土産 prennent le tiers. Tsss. Plaie, en vérité, de voyager en hiver : ça prend une de ces places, les gros manteaux, pulls, chaussettes et autres longues-manches. Où est le temps de l'unique peau de bête ? — nouvel argument en faveur du "C'était mieux avant" ?
Pas d'attendu n°2. Amusant : tout le monde ou presque trouve les phrases de Proust trop longues ; pourtant personne ne fait ce reproche aux tribunaux (T.A. ou T.I., etc. : pas de ségrégation), qui le battent à plate couture.
Eu égard n°1 — allez, cessons la plaisanterie. Ceci dit, pour continuer la comparaison Proust / choses de droit, lieu commun que de trouver Proust difficile à suivre, difficile à lire ; mais avez-vous déjà eu sous les yeux des comptes-rendus d'avocats, ou — mieux encor — une correspondance entre "confrères" ? Pour la lecture de Proust, n'importe qui s'en sort avec un dico et une grammaire ; pour celle de l'avocat... Enfin bref.
Le souci est que celui-là reste un très-piètre ersazt — que vous aurez tost fait de délaisser — de celui-ci qui, par ailleurs, est une mine pour apprendre le keigo "supérieur" (comme l'appelle un pote japonais), où tournures, mots et formules de politesse, modestie et respect, s'enchevêtrent formidablement. Le tout est un peu long (110 épisodes, plus films et OVAs) ; mais ça vaut le coup, sur tous les plans. Du sacré space opera...
Ah, et c'écrivant, coup de fil et nouvelle chamboulation (ahem!) des perspectives du séjour à venir... Le temps libre, ainsi que celui qu'on est censé passer dans le Nord, raccourcit à vue d'œil... Les parents vont pester.

J'ai bien essayé de changer quelques yens en euros, au moment du 115/1 ; mais plein d'autres "petits" avaient eu la même idée que moi, et la banque n'en avait plus, ce jour-là. Tsss.
Ce matin, un petit malin, vélo en main, a voulu franchir l'étroit passage à niveau pour piétons, qui se trouve non loin, et que j'emprunte pour me rendre au supermarché voisin, alors que la sonnerie avait commencé de retentir depuis quelques instants déjà. Résultat : il s'est retrouvé coincé sur la voie... Je fais quelques pas en arrière, et lui attrape son bicycle, le fait passer par-dessus la barrière ; il se faufile par-dessous. Amusant comme le Japonais : 1) est surpris de l'apparition d'une main secourable (ici c'est, en vérité, chacun pour sa poire, entre inconnus), et 2 ) ne remerciera jamais, mais demandera platement pardon (je n'ai pas d'excuse ; désolé de vous avoir dérangé). Tsss.
Pour parler d'un milieu que je connais un peu, celui du temple de la coiffure (Harajuku - Omotesando), est de moins en moins vue la pratique — d'usage dans tous les salons il y a encor dix ans — qui faisait que les assistants étaient — littéralement — les jouets des stylistes qui, tous les soirs, leur faisaient, en riant beaucoup, coupes et teintures à coucher dehors, sous prétexte d'entraînement. Enfin bref, on en reparlera dans un prochain billet.
S est partie pour Berlin — suivra le Danemark, puis la France — ce matin. De notre côté, on rejoint Tokyo, Setagaya et Komazawa demain, après cours, qu'on aurait bien passé à la trappe.
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