Attaque des Parcs à Chiens au Japon


Après avoir touché New-York et, dans une moindre mesure, Paris — oui, oui —, les Parcs à Chiens sont arrivés dans cette contrée insulaire — à ce propos, les continents ne sont-ils pas eux aussi des îles, juste un peu plus grandes que les bouts de terre qu'on nomme d'habitude ainsi ?

Nous en rencontrâmes un ce jour, en balade avec amis et chihuahua, dans 駒沢大学公園 (komazawa daigaku kouen), le parc de l'Université de Komazawa, sis à Setagaya, Tokyo, Japon — nous en rencontrâmes un, ou plutôt deux, puisqu'il y a discrimination entre petits et gros canins — probablement à fin que ceux-ci ne fassent qu'une bouchée de ceux-là.

Ainsi que dit, le phénomène n'est pas nouveau. Ce qui est véritablement révolutionnaire, regardant la société japonaise, réputée à raison pour ses relations plutôt distantes entre inconnus, c'est que le contact y est d'une facilité désarmante, n'importe qui parlant avec n'importe qui d'autre : le chien devient le pont conversationnel entre âmes esseulées — libre à vous, en suite, de faire dévier la discussion sur le sujet de votre choix. Tout simplement incroyable.

C'est à croire que ces Parcs à Chiens sont en fait Parcs à Maîtres.

Seul hic : il faut posséder une boule de poils. Dans le cas contraire, vous devrez vous contenter de regarder de loin, avec un petit air mélancholique de bulldog :

Bien sûr, les petites bêtes, succédanés de progéniture véritable, sont une source intarissable d'émerveillement pour cette congrégation de maîtres ci-assemblés, qui toutefois parfois s'affole, on ne sait à coup sûr pourquoi...

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