Courbe, Nord, maison, cuisine, et arbres.

Jeudi : le rattrapage se termine : le temps est rejoint.

La courbe du soleil me semble moins marquée qu'ailleurs — que là-bas. Une jolie lumière, chaude et rasante, tout le jour. Il fait bien frais.

S est partie, hier pour Gare du Nord par TGV, le jour d'huy pour KanKuu par boeing : retour décalé d'une semaine.

La famille va, s'agrandit, quotidien occupé, comme tout le monde, quoi, et chacun selon.

Avant hier retour en Nord natal, donc.

Le petit village, le calme, coqs et oies qui bavardent certes, les champs, friches d'inter-saison et betteraves, la place de l'église, la boue sur la route, les tracteurs, et les lotissements qui gagnent peu à peu chaque année.

Les déjeuners de famille sont toujours aussi longs. Mmmh, la tarte au citron, meringuée, et les vins, les fromages, les yaourts — les laitages, c'est une catastrophe, tout de même, au Japon : pas étonnant que mauvaises dents et jambes tordues : calcium, calcium ! ...

Cette impression, toutefois, à chaque passage chez les parents, de n'avoir jamais faim. Pas exactement très-agréable, quoique propice à sieste.

Le bonheur de retrouver une maison avec des murs — des vrais —, des fenêtres — des vraies — et du chauffage — central. Certes je caricature ; mais bon, toutes saisons confondues rien ne vaut la brique, le bois, le double vitrage et une bonne isolation générale.

Dialogue récurrent :
Gaijin — Ce qu'il fait froid dans les maisons japonaises !
Nipponjin — Oui, mais il y fait frais en été.

Maisons - courants d'air coûtant fortune, armature de bois, aux murs de quasi-papier ou de béton, inajustement des fenêtres, minces ô combien, chauffage meuble au gaz, électrique, ou part de ces machines à A-C. On a rarement vu autant de gaspillage.

Il est certes encor, en certaines maisons, par contraste plutôt aisées, ce petit âtre au milieu de la pièce à tatami, qu'on rempli de braises préalablement passées sur le feu de la gazinière, mais mais mais...

Enfin bref ! ce n'est pas très- important. Et autant la construire soi-même.

C'était pleine lune hier ; on y voyait comme en plein jour.

La consommation de cigarettes diablement réduite. Terrain hostile !

A ce propos, les gens — vous savez : les gens, quoi — eurent et ont l'air de s'y bien faire, à cette interdiction de fumer dans restaus et cafés.

Les terrasses, le cas échéant, sont investies.

Cela dit, du même coup, bien forcément, nombre impressionnant, me fut avis, de piétons fumeurs — ou fumeurs piétons, d'ailleurs, en marche, en pause, bref en toutes sortes de stations, et clope au bec.

Bah, on s'y fera de même, si d'aventure.

Petit tri dans les livres laissés là, qu'on expédiera peut-être. Demain passage chez la grand-mère, où la plus grande part est entreposée.

Et courses, aussi : chaussures de ville — allez trouver la chaussure qui vous plaît en 45, au Japon... — et cadeaux petits de retour.

Un fumet monte de la cuisine. Il commence à faire faim.

Le four, nécessité de la cuisine française ; au Japon ? la marmite, peut-être. La poêle à frire ou fricasser n'est pas spécifique, même si l'on s'en sert plus en France, m'est avis.

Les arbres ici aussi se parent de couleurs chaudes. Juste, on n'y prête pas garde. Toujours en soupçon, je pense soudainement à l'argument et impact commercial de la chose, que la tradition perdure ou se récupère, si présents en toute chose, là-bas. A y penser, ça ne coûte pas cher, la nature... Ne manquaient que quelques barrières et péages... Eh. ; )

N'oublions pas les transports, et industries appareils-photo et autres.

Le côté pratique de la foule-calendrier. Meeee〜

Allez, allons griller une clope avant repas.

Demain — je veux dire : hier —, petit tour à Lille, pour ceux qui ne connaissaient.