Jeudi.
Lorsqu’on alluma le téléphone portable à la correspondance de Zurich, c'était exactement la mie nuit ; levé à six heures et parti dans la foulée, cela faisait dix-huit heures de transport — et ce n’était pas fini.
De petits messages devraient défiler sur les téléviseurs de l’avion : Veuillez n’oublier pas que le fait de vous moucher est à présent préférable au reniflement indiscret répété.
Jolis ciels et terres entre Suisse et France.
La toux fit partie des bagages.
Pause dans le système audio-visuel en vol, pour nous annoncer pompeusement que Mister O fut élu président des Etats-Unis d’Amérique. Et tout le monde ou presque trouva de bon goût d’applaudir. Ce qui confirme l’obamania, et peut-être aussi la blague qui dit que l’homme qui occupe cette fonction est le chef de file du monde libre...
Je n’y coupe jamais : arrêt par les douanes à Roissy-CDG. A ce propos, changement de la législation applicable au premier décembre 2008 : on n’aura droit qu’à 40 CIGARETTES (2 paquets) en duty-free ; le reste est taxable. Si ce n’est pas un scandale.
Ô joies du RER. Et bien sûr, il y a grève des transports ferrovières. “Ben oui, ça, ça n’a pas changé vous voyez”, me dit ma concierge.
Surprise : il faisait nuit à l’atterrissage, à dix-huit heures. C’est qu’on est passé à l’heure d’hiver. Moi qui avait hâte de retrouver les jours prolongés...
Le bonheur gustatif des retrouvailles d’avec les Granola...
Un peu de décalage et levé à trois heures au matin. On a choses dont s’occuper.
L’appartement où l’on logeait est à présent occupé par une connaissance japonaise qui souhaite rester en France, et passa l’an dernier de Lyon à Paris. Comme beaucoup, la jeune fille est en visa étudiant pour le DULF et travaille en fait à côté. L’appartement est devenu — comment dire ? un archétype Elle-Marie-Claire-devenons-parisienne ? et le fromage et le vin seuls en frigo, le pain Ladurée, la carte de fidélité Monoprix... Heureusement que restaient quelques de vieux bouquins (pas mal, en fait : cinq bibliothèques, même si ce n’est rien, rapport au volume initial), à fin de trancher quelque peu le style.
Le quartier, XIXe, Laumière, a pris une grosse couche de peinture noira- -fricaine et maghrébine : choc, au retour, mercredi soir. Je fus très-content de retrouver l’appart’ ; mais l’en-tour a des airs d’appendice de Gare du Nord...
Vendredi, et les croissants aux amandes ne sont, non plus, pas détestables.
On finissait hier la lecture des Amants du Spoutnik de Murakami Haruki. Il est impression très-curieuse, que l’histoire se pourrait passer n’importe quand — disons : n’importe quand dans le vingtième siècle. C’est dire que les descriptions ne font qu’effleurer le cadre réel qui, au fond, importe peu. Enfin bref, bon moment de lecture.
Découche — Daumesnil aussi, par ailleurs, a son lot de kouyou —, et retour au matin, pressante envie de fermer paupières. Mais ! déjeuners et dîners s’enchaîneront sans trêve ni égard.
S atterrit ce soir ; cuisiner petite chose ?
La vogue entre les existants. Pourra-t-on s’attacher ?
Six heures au soir, la nuit est tombée, on attend les misses. Tape, puis somme au retour de chez J&Th, chez qui l’on passa fort-agréable moment, et qu’on fut ravi de revoir — rebelote, demain. Grand dommage de n’avoir qu’un corps.
Retour à pied, de Pierre l’Hermite : il avait cessé de pleuvoir.
Un peu de lecture.
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