Direction Japon : passer d'un WH à un visa de travail.

En théorie, et si l'on porte foi à tout ce que les ressources internautiques nous apprennent, il est impossible de passer d'un visa vacances-travail à un visa de travail (dont il existe moultes versions) sur le sol nippon.

En conséquence, si vous êtes venus par WH visa, le plus simple est de vous démener à vous rendre nécessaire à votre structure d'accueil (école de langue, entreprise — que sais-je encor), de lui demander de vous sponsoriser pour obtenir, sur place (Immigration Bureau of Japan) ou à distance (votre sponsor se tapera la paperasse, le cas échéant), un certificat d'éligibilité (Certificate of Eligibility — ou autorisation de séjour, en japonais), d'aller faire votre demande à l'ambassade du Japon en France (où à celle d'un pays extrême-oriental voisin, si vous n'avez pas de famille à voir), ou dans l'un des trois consulats ou bureau consulaire, de l'obtenir — quasi-automatique avec un CoE —, et de retourner dans le pays sur lequel vous avez jeté votre dévolû — ou duquel est issue la demoiselle dont vous vous êtes malencontreusement entiché.

En conséquence.

Mais mais mais.

Ayant obtenu un WH, étant parti pour un an, et ayant bien fait mes devoirs — et passé pas mal de temps à éplucher les divers forums dont vous trouverez les liens ci-contre —, je me suis présenté au bureau d'immigration d'Osaka, pour leur poser directement toutefois plein de questions.

J'y suis allé environ six mois après mon arrivée. J'avais l'ors trouvé travail et sponsor, et demanda comment quoi pour l'année qui suit.

On me dit Oh votre WH n'expire que dans six mois, je crois que vous pourrez changer de visa ici ; moi de répondre Ah bon ? c'est possible ? ; et de me voir répondre, après que mon interlocuteur ait questionné trois collègues et passé deux coups de fil Oui oui pas de problème.

On me tend un formulaire pour le CoE, et un formulaire de changement de statut, pour la suite.

Je rentre et remplis le premier, presse l'employeur, réunis tous les documents, dépose le tout, et accuse réception du CoE par la Poste, un mois et demi plus tard.

Le CoE a une durée de validité de trois mois — point important que j'ignorais au moment de la demande. Il se trouva que cette limite se situait juste en deçà de la date d'expiration de mon WH et celle, subséquente, de mon retour en France. Peu importait, puisqu'on m'avait dit que je pourrais l'aller changer au Japon.

Je retourne donc à ce cher bureau d'immigration, un mois avant la fin de mon WH, dépose le second formulaire et le CoE, et on me dit Il semble qu'il y ait quelques points de détail à régler, et me dirige vers le comptoir des interrogatoires (le n°4). Le type fut agressif et me demanda pourquoi je n'étais pas retourné en France, juste après l'obtention du CoE, pour faire ma demande de visa, comme il est de coutume. Je réponds, en toute bonne foi, qu'on m'avait dit que le changement de statut était possible sur place. On me retourna Il n'est certes rien d'impossible ici, et me relança la même question. A laquelle je fis la même réponse. Etc. J'étais légèrement agacé.

Tout se finit lors que mon interlocuteur, tout à coup, me souffla la bonne réponse : Donc vous n'eûtes pas le temps de rentrer en France, c'est ça ? Je bafouillais un Euh... et m'entendit répéter Donc vous n'eûtes pas le temps de rentrer en France, c'est bien ça ? — Ben oui (puisque vous le dites).

Et là tout passa comme lettre en poste.

La vérification de l'authenticité du passeport prit exactement le temps annoncé — deux semaines — et je retournai, encore, à Cosmosquare pour le visa de travail (spécialiste en humanités) et le visa de ré-entrée multiple (re-entry visa), que j'obtins respectivement contre 4000 et 6000 yens.

Je fus bien content.

D'autant plus — sentiment certes puéril et fausse fierté française due au trépassement des règles, probablement — que j'avais obtenu un changement de statut, d'un WH à un visa de travail, sur le sol japonais.

Sur ce, rendez-vous dans un an, n'est-ce pas.

2 commentaires:

Kiji a dit…

salut,

quelle perseverance! youku gambatta ne...

n a dit…

Tout le petit monde ici a son lot de cela, j'imagine !