Nous voici de retour à Sakai-shi, après la brève pose de bagages à Tokyo.
Cette année, la "journée en remerciement du travail", 勤労感謝の日 (kinrou kansha no hi...), tombe un dimanche, donc le le jour ouvrable suivant devient jour chômé.
Du fait, probablement, de ce week-end de trois jours, le shinkansen fut pris d'assaut.
Ayant tant mal que bien réussi à m'extraire du lit assez tôt, affronté la foule dégueulante, hargneuse et incivile de la ligne Den'entoshi, traîné mes 45 kilos de valises et autres sacs le long de la Yamanote, jusqu'au comptoir JR de Shinagawa, je me vis dans l'obligation de patienter UNE HEURE ET DEMIE avant de pouvoir prendre un train ; c'est dire qu'il fallut en laisser passer trois, tous pleins...
On fit contre mauvaise fortune bon cœur, se posa sur la terrasse à l'arrière de la gare — du côté des tours d'affaires, non des hôtels — et lut, écrivit, bronza.
J'aime bien le train pour ce qu'il peut être pris à la volée, sans qu'on ait à se donner la peine de prévoir. La prochaine fois, je prendrai l'avion — de surcroît moins coûteux.
Au moins eus-je le temps de terminer la lecture du dernier Matzneff.
La ligne Midosuji, enfer quotidien des usagers métropolitains d'Osaka, fut, à ma grande surprise, plutôt vide de monde, et l'on put s'asseoir : toujours ça de pris — c'est qu'il y a dix-sept stations, de ShinOsaka à Nakamozu.
Quelque chose change radicalement, de Tokyo à Osaka. Je ne sais si ce sont les gens, leur manière d'être et de paraître, l'architecture du visible et du mouvement ; mais quelque chose de palpable change. Je ne sais encor si je préfère.
Au retour, pose de bagages — enfin ! — et courses : le frigo était, c'était attendu, vide.
Joli coucher de soleil en prime, sur le chemin.
On décida de cuisiner curry, s'y mit doucement, anime en coin d'œil, et S débarqua vers dix-neuf heures, avec une bouteille d'IICHIKO SUPER : elle sait comme me prendre.
Déballage des choses, entre hier et ce matin — encor un peu de décalage horaire, à moins que ce ne soit l'effet du rythme de vie de N & M à Tokyo. Les livres n'ont, semble-t-il, pas trop souffert du voyage. Espérons que ceux qu'on expédia par Poste survivront de même.
On se rendit compte qu'on avait oublié d'écrire et d'envoyer cartes postales, et qu'on avait fait mécalcul dans le nombre d'omiyage — bah, les civilités obligées n'ont jamais été ma chose.
Ça fera tout drôle de reprendre le boulot, m'est-avis. Il est heureux qu'on ait rémission de peine jusqu'à mardi. J'espère que le remplaçant à contre- cœur fit son boulot. Penser à ce qu'en sus.
Ce jour s'annonce, à l'image des derniers, bleu, sec et frais — à ce propos, joli lever de soleil, ce matin. On attend livraison, et ira probablement faire quelques courses mobilières.
On aurait bien pris une semaine supplémentaire de vacances ; mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Fêtons toutefois ce jour, non le travail, mais le repos.
Allez hop : il fait faim, et froid.
4 commentaires:
Oui, euh, je ne sais pas trop comment te demander ça...
Sachant que tu dois être en plein déballage, rangement, jet-lag (rayez la mention inutile), etc. Mais, j'ai une lectrice fidèle, Lucia-Mel, qui eu égard au service rendu à la patrie (elle enseigne le français à des étudiants étrangers, tu imagines !) me demande si elle aussi, on pourrait pas la caser dans la liste des sites intéressants sur le Japon ?
Bon, à défaut, si tu passais chez elle lui dire que c'est pas possible...
Clarence, viens pas chez moi, j'habite chez ma copine
PS: Sinon, c'est sympa ici, j't'aurais bien piqué une photo, mais bon, j'essaye de réprimer mes mauvaises habitudes. Bonne continuation !
Il y a quelques (rares) posts sur les Japonais à Paris (dont le plus récent, assez amusant), donc j'imagine que l'ajout est possible. Lucia-Mel aurait toutefois pu passer en personne — je ne suis pas méchant (enfin, la plupart du temps) —, et d'autant plus qu'on semble partager le goût pour Matzneff.
Comment faire cet effet de photos assemblées?
Ce n'est pas un effet de photos assemblées, ce sont des photos assemblées (avec l'aide de Photoshop). Il faut juste un peu de patience.
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