Bla de jour de lune.



Lundi, et une semaine commence sans qu'on ait pu avoir l'occasion d'impression que la précédente se fût terminée. Bah, il y a des jours comme ceux derniers. Comme ça risque de se prolonger jusqu'à mi-février, même si l'envie manque, autant s'y faire de suite.

Dimanche pressé — parfois le seuil de l'agacement, pourtant diablement élevé en temps normal, est vite atteint, et j'eus bien du mal avec la façon de processus décisionnel féminin, ce jour-là. Enfin, ça y est, un futon de réserve.

Au soir, agréable moment, karaoke et izakaya, à 光明池 (koumyouike), où l'on n'avait pas mis les pieds depuis les achats d'emménagement à 中百舌鳥, il y a un peu moins d'un an. On m'avait fait miroité un grand 天牛 ; mais le rayon d'occasion fut ridicule. Enfin...

Quand la presse m'est imposée, je mets pas mal de mauvaise volonté à tout, j'avoue.


J'imagine que la maîtrise d'une langue étrangère ne saurait jamais être supérieure à celle de la langue maternelle — sauf peut-être à apprendre la dite langue étrangère, en cette même langue étrangère ; démarche, on me le concèdera, peu courante, sauf à avoir suivi scolarité dans la langue-cible, et poursuivi. Il y a bien d'autres détours plus retors — comme quand j'appris (puis oubliai) le Grec ancien en Anglais irlandais, par exemple — ; mais tout cela confirme la règle : le niveau de la langue-cible dépend de celui de la langue-source.

Certes, la langue est un outil — d'expression de ses pensées, de communication et d'entente. Mais, comme tout outil, il est façon et façon de l'utiliser. Il y a ceux qui en usent en le rudoyant, qui en usent et l'usent, et n'ont que faire de son entretien, jusqu'à ce qu'il s'émousse, que les pensées subrepticement s'y nivellent, jusqu'au ras de terre. Car on pense comme on peut exprimer ses pensées ; pour détourner quelque peu W : ce qu'on ne saurait exprimer, on ne peut le penser — quels que soient les détours langagiers empruntés. Et il y a ceux — les degrés dans le binaire sont certes infinis — qui en prennent soin, l'aiguisent.

Ce n'est pas qu'une question de ton — le pseudo-objectif/scientifique me lasse, et ne dit rien — ou de vocabulaire — on ne demande à personne d'avoir l'étendue de celui d'un Hugo ou d'un Aragon : on peut très bien apprendre toutes les entrées du Littré, qu'on n'en serait pas moins idiot. (Quoique le Littré propose des exemples de valeur, certes : on ne finirait pas totalement idiot, à digérer puis surpasser ces exemples.) Mais ce n'est pas sans lien avec le refus de l'approximation expressive et du relâchement logique. Par innocent exemple, abomination que ce Mais en tête de phrase précédente ; mais concession à fin de clarté de lecture des confus propos présents. Enfin bref, je ne sais trop encor quoi en penser.

(La façon dont on écrit est, m'est avis, par ailleurs, indice de la façon dont on lit ; le phénomène de transcription des pensées pourrait, au passage, n'être qu'un acte de lecture d'un texte éminemment digressif.)

(À quel aune juger de la "profondeur" d'une "approche" ? Test de superficialité analytique ou pseudo-problème à la W ? Épuiser le possible des interprétations, ça, ce serait un tour de force certain. Je n'en vois le nez pointer, en quelque langue que ce soit.)

À voir avec le groupe sanguin ? mmmh. ; )
(Que les A lèvent la main !)


Il est assez rare de tomber sur un port d'intérêt à autre chose que l'information en vogue, le lien "utile", le "sujet" qui fera grimper visites et PR. Consommé consommable, ou justement non — "C'est de la bouillasse, de la crapougnasse !" (Tomtom et Nana ; ). J'aime à lire ceux qui se font plaisir. Le reste sera à la hauteur des ambitions, c'est à dire, comme du toufu de supermarché — vous savez, à 78 円 le lot de trois barquettes — : sans goût. Y ajouter du shouyu ne changera rien au fond.

Enfin bref, voilà les pensées qui m'occupèrent pendant mes dix minutes quotidiennes de train, ce jour ; et bien fatigué, ce soir. Il n'est pourtant pas si tard.


Je viens d'aller-venir jeter un œil sur les nouvelles de ce jour, et, décidément, rien qui vaille peine de tapoterie, même légère, sur le dégoûtoir qui me sert de clavier.

Demain, signature du contrat pour le nouvel appart' ; hâte certaine de faire nid nouveau.

Allez, encor un peu de ce splendide cheesecake. Et du café qui va avec.

Salutations.


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