Le miso nouveau est arrivé.

Eh non, ce n'est pas un sac de vomi, c'est une paire de kg de 味噌 / miso nouveau ! On le fabriqua il y a tout juste un an — c'est le temps que ça prend pour que tout fermente bien — et le voici prêt à la consommation. Et ? eh bien c'est le meilleur miso que j'ai mangé jamais — ou plutôt : bu, vu qu'on le sirota en soupe éponyme. Comme quoi on est jamais mieux servi que par soi-même — surtout en nos temps sur-commerciaux.

On s'attacha tantôt à la préparation de celui de l'année prochaine.
La manière ? La préparation fut faite avant-main : je n'en saurais rien dire précisément : une dizaine de kilos de haricots de soja cuits, du riz, moitié moins, du sel. Réduire les haricots en purée — un mixeur, point vraiment dans les mœurs japonaises, aide grandement à réduire le mal de poignet.
Puis ! Mélanger haricots + riz + sel : c'est la pâte de miso.
Le pas suivant est probablement le plus amusant : préparer plusieurs tonneaux de bois, faire des petites boules de la dite pâte, les malaxer comme vous feriez pour un hamburger japonais, à fin d'en extraire l'air, et les lancer avec force dans les coins du tonneau, d'un mouvement sec du poignet (neko-punch ! ahem), passer au suivant.
Quand tout est usé, quand tout est plein, recouvrir de feuilles d'alcool de riz, d'un peu de sel, et sceller de cellophane, entreposer dans un endroit sombre et sec — et attendre un an que la fermentation se passe.
Et là, c'est l'heure de boire un peu.

À l'an prochain...

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