Jeudi, au soir. Grosse chaleur — pas la mienne : précision — et grand vent.
Petit retour sur terre, après avoir cru hier qu'on était au jour d'huy. Encore un à tirer. On s'en passerait, mais Bah.
Pensée peu réjouissante : les jours raccourcissent. Sachant qu'au plus tard ça nuite à vingt heures... Quand auront-ils la bonne idée de passer aux horaires d'été, et d'hiver où il fait nuit à cinq ?
L'automobile donne aux lieux un sentiment de continuité, de voisinage : aucune coupure en trajet et trajectoire. Le train, mmmh, un sentiment d'isolation — littéralement, d'islandage —, de détachement : déconnexion des paysages, le manque de suite — dans les idées, aussi, probablement. Transfer d'un lieu à l'autre. Un peu comme l'avion.
Le quincagénaire bourré malgré l'heure tostive, qui dut avoir un peu froid du fait de l'A-C — et qui ouvre grand les fenêtres du wagon.
Une langue qui ne parvient à communiquer, est une faillite. Double échec d'une pensée et de sa mise en mot. Incertitude, confusion.
À moins de ne parler qu'à soi ? Alors que ce sont souvent les gens les plus bavards, logorrhétiques : ils ne peuvent s'arrêter.
L'attrait des choses (des mots) qu'on comprend à demi — c'est à dire pas.
Bah, je ne sais trop, si ce n'est qu'on les évite à présent, cause l'agacement.
Voiture aussi comme bagage qu'on traîne, peut difficilement mettre en consigne et qu'il faut, quand bien même, récupérer.
Conducteurs de train de Nankai : la brillante montre à gousset, sur le tableau de bord.
Entre Miyukitsuji et Hashimoto, cette petite portion d'autoroute qui défigure la vallée, projet suspendu, indéfiniment, dont on peut gratuitement emprunter une part moindre encor. C'est pratique, me dit-on, qu'On ne l'emprunterait pas si elle était payante.
Wakayama, côté montagne. Spécialité des lieux : kaki, pêche. Et autre chose encor : j'ai oublié.
À l'aller pour Sawanocho, suicide à Nakamozu : passé de justesse avant le blocage. Dans le train, d'où ambulances et pompiers, banquette d'en-face, trois jeunes filles gyaru un peu bêtes — pardon : un peu "nature", commentent Whoa ! ça a l'air réel ! sûrement encore un mec triste qui a voulu, à la fin, embêter son monde.
Anniversaire et chapeau pour S.
Restau français, ce soir : plus inventif que bon — le patron se fait plaisir. Et pourquoi pas ? Une merveille de mousse glacée au citron vert.
Achats gelés sous peu : entre impôts, cotisations santé et retraite, et le reste, plus de place pour soi. C'était attendu.
Bien sué depuis six heures ce matin, dérogeons : à la douche.
Et salutations à ceux qui le méritent. Oui oui, la vraie politesse se mérite. Je n'ai que faire des mésaccords ! Je dis ça et puis, n'est-ce pas.
Allez.
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