De temps à autre, j'ai tout de même le besoin de sortir la tête des bouquins, et de marcher un peu. De l'inconvénient d'aller loin : on se contente d'aller vagabonder au tour.
La station d'Izumigaoka — je suis bluffé : il y a aussi une page en anglais — est sur une ligne ferroviaire sans issue, la Semboku Kôsoku, renommée pour sa cherté, qui dessert une floppée de cités plutôt dortoir qu'autre chose, et liée au métro d'Osaka, à la ligne Nankai Kôya et au monde par l'un de ses bouts, Nakamozu. C'est comme tous ces centres conurbains de banlieue japonaise : tout l'utile et superflu est concentré dans l'immédiate proximité de la gare. Dès qu'on s'en éloigne, de la relative aération et un peu de vert — merci la politique japonaise de logement public des années 1970, qui s'en sortit mieux, question verdure, que la française.
Enfin bref, un petit plan m'épargnera la description. Et puis de toute façon tout le monde s'en fiche, n'est-ce pas.
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Bref, c'est dans ces environs qu'on vaque, de temps à autre, en été par exemple.
Et au tour et départ, il y a des parcs de jeu datés, plus souvent vides de pleins, qu'entourent les HLMs.
Avec de curieux animaux de pierre, à chevaucher, introspecter,
qui auraient place dans un musée d'art moderne ?
Et des maisons de Hobbits.
(Oy ! mister Baggins !)
On traverse une route.
Et se retrouve dans le chemin bordant l'étang voisin, envahi depuis peu par une plante grimpante parasite et persistante, qui ne passera peut-être pas l'hiver ?
Fascinant : le carrelage de l'espace vide-ordure...
Diverseries quand on regarde à ses pieds, ou un peu plus haut.
Restent encor des coins sombres et frais parmi l' étouffe estivale — appréciés des moustiques.
Derrière lesquels ont poussé de petites tours typiques.
Pas rare de voir les locataires afficher leurs préférences politiques. Ou alors ils ont fiché ça là poussé par un ami, un parent, et ont la flemme de décrocher. Bénéfice de l'oubli ?
Une route pour humain en tongs.
Une route pour moustiques. Les moustiques n'ont que faire de bouts de pétrole aggloméré au bout de leurs pattes. Comme quoi un moustique c'est moins idiot qu'on croit.
Ceci n'est pas le ciel.
(Pour ceux qui n'avaient pas remarqué.)
Mais ça, ça fait mal rien que d'y penser. Que voulez-vous, les temps sont durs pour les corbacs.
Un couple de scooters se tapent la sieste tranquillement dans l'herbe. Y en a pour qui ça va la vie. C'est pas comme pour les corbeaux.
Je disais tantôt le parasite estivo-végétal. Il traverse même d'un bord à l'autre du chemin. Gonflée la plante verte. Y en a — c'est pas comme moi — qui ont du ressort, de la détente
et de l'ambition — je ne vois pas comment nommer ça d'autre façon. Colonisation réussie d'arbres de 7-8 mètres de haut, à vue de nez. Mais bon, mon nez ne vaut pas grand-chose, c'est bien connu. On est presque revenu au point de départ. Désolé, j'ai sauté quelques étapes narratives. C'est pas très important.
Un plot bleu.
Un cœur rouge.
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