Dimanche, midi.
Il fait gris il fait froid — grosses chaussettes aux pieds et couverture aux épaules. Le soleil manque, envies d'hibernation et de chaleur, pas qu'humaine.
On expédie la mise en ligne du jour pour AJB, à fin de passer quelques minutes ici.
Hier, consacré une bonne partie de la soirée au tri et à la modification des photos. On est encore à trifouiller dans celles d'octobre... Le temps, le temps, rengaine et refrain, qui lasse quelque peu. C'est sans compter les heures que prendront la mise en ligne. Lassant, vous dis-je. C'est toutefois juste récolte : on s'attaque à trop de choses. Au moins, le désœuvrement, je connais pas. Il me manque, lui aussi, parfois.
La cantine scolaire n'est pas exactement au goût du jour au Japon : c'est le règne, que d'aucuns trouvent tellement in et cool, du bentô, cette petite boite-repas, lunchbox japonaise.
Je ne dis pas que le bento n'est pas un exercice intéressant, si l'on prend la peine de le préparer soi-même — ça permet au Parisien d'éviter des frais de mangeaille et d'utiliser ses tickets-restau le soir. Ahem. Le souci au Japon est que ce sont les mamans qui le préparent : pour trois enfants, comptez qu'il faut se lever à cinq heures tous les jours. Relativement peu de difficulté si elles ne travaillent pas — il faut bien qu'elles fassent autre chose que s'amuser.
Le problème est que d'un côté, une part non-négligeable et croissante de femmes travaillent, et que de l'autre, une part non-négligeable ne vont tout de même pas se lever pour préparer un truc mignon à becqueter, et filent quelques sous à leur gosse par compensation, qu'il aille s'acheter quelque chose pour déjeuner.
Du coup, les PTA (Parent-Teacher Associations, les véritables maîtres d'une école) n'ayant pas toujours uniquement des idées complètement idiotes, on voit ci et là apparaître des écoles-test, où une cantine scolaire est instituée, à fin d'alléger la charge des mères travailleuses et de fournir une alimentation décente à prix raisonnable (env. 2 €) à ces élèves qui achètent eux-mêmes leurs déjeuners, se contentant le plus souvent d'un pain minable et d'une boisson quelconque.
Et c'est là que les problèmes apparaissent — tout d'abord, d'infrastructure, puisqu'on a beau instituer un service de cantine, il n'existe aucun réfectoire, les élèves récupèrent leur plateau et mangent dans les classes, exercice périlleux vu l'importance de l'ijime / brimade / bullying : les plateaux d'élèves peu en vue ont tôt fait de voler — ensuite, eh bien, le PTA est souvent incorrigible, et les monster parents font la loi, s'inquiètent de la juste quantité à fournir à chacun de leurs chers petits pourris-gâtés, et l'on parle de, ou instaure, des quantités différentes pour chaque classe d'âge (voir pour des catégories d'élèves — vous comprenez, mon fils n'aime pas le poisson, &c.), histoire de bien compliquer la chose.
Bref, c'est pas gagné ; mais ça bouge un peu. Il faudrait vraiment virer les parents, ça irait beaucoup mieux.
Ah, une nouvelle entrée chez Debito, qui fait rire, pleurer, craindre ou appeler le docteur, c'est selon : le Japon extrême et le droit de vote des étrangers...
Ah, il semble que la migration du blog vers la nouvelle adresse a chamboulé l'ordre de tous les commentaires précédents... Bah.
Oh, en ciel une éclaircie — ça ne saurait durer, mais c'est bien agréable. Déjà treize heures — ça file, un peu déprimant, vu tout ce qu'on voudrait faire, sans parler de tout ce qu'on aimerait faire.
Allez.
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