Wakayama : Suda-bis 隅田ビス





On retournait du côté de Suda (Wakayama), un jour d'octobre ensoleillé, où notre compagne se plaignait que je passais mon temps à travailler (mes excuses) et qu'on n'allait jamais nulle part. On la prit au mot, fut prêt en deux secondes trois-quart, et la mena sans lui dire où.

Contrairement à ce qu'elles disent, peu de femmes aiment les surprises, et l'on eut droit à questionnement récurrent, lors que les changements de trains se succédaient, le temps d'attente en gares s'allongeait, celui de trajet de même. Ben oui, c'était dimanche : déjà qu'il n'y a quasiment aucun train en semaine, le dimanche...

Mais ce coup-ci, il y avait au moins une personne dans le wagon.




Et l'on retrouva une vue familière, de chemin de fer, monts et forêts.




Je ne vais pas non plus faire doublon : pour le chemin jusqu'à Suda-hachiman-jinja, voyez le précédent passage à Suda.




Il y a d'ailleurs un autre billet consacré au précédent passage au sus-dit sanctuaire. On se passera de commentaires et informations qui, de toute façon, n'intéressent personne.




Comme dans tous les sanctuaires ou presque, eh bien il y a un mur à papier à souhaits égotiques, et des cailloux.




On y trouve aussi ces chiens-lions-divinités gardiennes, c'est pas une surprise.
Et j'aime beaucoup cette photo.




— Dis-moi Mère-Grand, que tu as une grande bouche ! Pourquoi elle est fermée même quand elle est ouverte ?
— C'est parce que je suis une statue, grosse conne.




— Alors dis-moi Mère-Grand, pourquoi tu peux parler ?
— Pour te faire chier, poulette.




Ahem.




Un détail.
Au cas où vous n'auriez pas remarqué.




Un vrai chat.




Un vrai chat, hors-cadre.




Et la fameuse clochette.
Ben oui, c'est un sanctuaire ; mais vous connaissez l'adage japonais ON NE SAIT JAMAIS, alors AU CAS OÙ, on met aussi un temple dans le sanctuaire.




De toute façon, bouddhisme et shintoïsme font plutôt bon ménage au Japon.
Et puis il ne faut pas se leurrer : le bizness se fait du côté des temples : shinto c'est pour les vivants, bouddha c'est pour les presque-morts ou plus-très-vivants, qui s'inquiètent tout à coup de ce que leur âme-esprit-karma va devenir, et qui du coup filent plein de sous aux dieux (aux moines). Et puis ça encaisse aussi au moment des funérailles.




D'ailleurs tout est bon : un banc qui accepte publicités, juste devant le temple.




Que voici, de profil. Ou presque.




On laissa là Suda-hachiman, ayant aperçu des torii un peu plus haut dans la montagne, qui m'avaient échappé la dernière fois. Raison de plus.




On a toujours tort de ne pas retourner aux lieux déjà vus. Ou de ne relire pas les livres lus. Ou — vous voyez, quoi.
Ce fut ici occasion d'une photo qui me plaît assez.




Tiens, et une énooorme araignée. Pas seulement parce qu'elle est en gros plan.
Il y en a d'autres ici. Parce que je trouve ces bestioles fascinantes.




Allez, un petit salut mièvre, qui nous fit bien marrer.




Et une variante.




On monte, on grimpe.




Une image du monde flottant.




Et une enfilade de torii.
Qui portent tous les noms et adresses des "fidèles" qui ont payé pour leur érection.
(Sans jeu de mot SVP. De toute façon, l'érection doit être bien molle, vu que ces bénéfacteurs — pardon bienfaiteurs, doivent être bien morts.)




On grimpe.




On grimpe.




Et en grimpant on fait gaffe à ce que la tête ne s'empêtre dans une toile. Avec une araignée dedans.




Je dis : le ménage laisse à désirer.




On grimpe encor.
On laisse tomber la contre-plongée, ce coup-ci.




J'ai besoin de plus de pixels.




Choses au sommet.




Autel aux dieux-renards, sembla-t-il.




Et des poissons rouges abreuvés d'eau de pluie et gouttière.
Curieux et bien-venu.




En contrebas, une petite aire de repos.
Il faut que j'apprenne à faire des photos droites.




Celle-là c'est déjà mieux.
Agréable panorama.




Et vue sur la vallée. En couleur.




Ou pas.




Et cette jolie lumière de fin d'après-midi d'octobre, jouant en bois et rembarde.




Ça c'est une belle photo.




Ça c'est une photo quelconque.




À court de commentaire ? Juste un peu pressé. Jamais à court de bêtise.
Allez, on redescend.




Et tourne parfois la tête à droite.




Un vent petit.




Un tunnel moyen.




Un grand bout de bois.




Nous repassâmes par le temple-sanctuaire, à fin d'éviter les détours : c'est qu'on n'est pas rentré non plus.




Le truc bien avec cette pente, c'est qu'on sait qu'elle a une fin.




Il y en a qui marchent, et d'autres indécis.




— Bordel, quel paquet de clope j'achète tous les jours, déjà ? 'Faut qu'j'arrête l'alcool.




Tiens, une fleur des morts.




Et d'un pas décidé.






Une belle brouette. Japonaise.




On va bientôt quitter les champs,




retrouver les cactus,




le contre-jour,




les passages-piétons,




la station-essence et la grand-route.




Les plants de riz, le soleil.




L'ombre noire sur fond noir.




Et l'oiseau monochrome.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un ビス très agréable !
M.