Mardi, au matin.
Il fait gris, froid, mouillé. Pas guère envie de sortir. À court de clopes : il faudra bien, sous peu.
Festival d'Ebisu hier, où l'on fit tour plus rapide que l'an dernier. Que de monde. Dieu du business, mmh. On mettra ça en billet un de ces quatre matins. Sushi en suite, toujours bien-venu.
M'est avis anthropotopique, que si les dieux existaient, ils riraient bien de ces commerçants qui comptent sur autre chose que leurs efforts (mais le très-japonais et superstitieux On ne sais jamais, a fortune de longue date, n'est-ce pas) et jettent trois sous et prient plutôt que de bosser.
On dira probablement que je manque la dimension communautaire, spirituelle — quoi que cela veuille bien dire — et artistique de la chose — de même — ; mais quand je vois ces ruées junglesques et grégaires qui écrasent, poussent et marchent sur les gamins au passage sans détourner l'œil, je dis non merci. Enfin bref.
On disait qu'on s'était remis, modérément, à Travian. Ce coup-ci, on est une fille, dans les deux serveurs où l'on officie. C'est un exercice intéressant, de se faire passer pour une fille : il faut changer sa syntaxe, son vocabulaire, sa façon de penser, repenser ce qui fait l'essence d'un raisonnement ou d'une conversation, quand on communique. Et emmignoner un peu le tout. Et ça marche, les hommes étant des animaux plutôt prévisibles et dupes, ce regardant, que pas.
Comme dit Jack Nicholson / Melvin dans As Good As It Gets :
Anyway. Envie de prendre le temps de voir un bon film ; mais quoi ? Complètement déconnecté de la production cinématographique depuis une paire d'années. Pas guère dramatique, non plus.
Pas grande relecture non plus, ces derniers temps, documentation livresque mise à part. Bah.
Le nombre de femmes au Japon qui deviennent folles, hystériques, comme on dit pour se rassurer et faire passer la chose, avec la maternité — tentez donc de contrarier leur cher petit, leur chère petite, médisez pour voir, ou dites juste la vérité. Proprement surprenantes, la quantité et la qualité de rage et de colère. Lien avec la responsabilité, sans précédent, qui leur tombe sur les épaules au mariage, entre la gestion du foyer et l'éducation du rejeton ? Constater que les cas sont plus rares chez les femmes qui travaillent en sus. Il faut croire qu'un monde n'est pas assez ? qu'il faut vivre au moins deux vies pour les entre-supporter ? Allez savoir.
Et le nombre de type sacrificiel. Rapport au le paragraphe précédent. Dangereux : prendre garde, ne la baisser pas. De suite, furieuses envie de fuir. Alerte rouge de l'instinct flee / flight. Enfin bref, ce n'est pas très-important.
Meilleur moment de la journée : la douche. Sous peu. Puis sous pluie, moins agréable.
Allez.
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