photo adaptée de transparent.com
O-sechi-ryori / Osechi ryori
Les Japonais sont d'incorrigibles plaisantins superstitieux.
Saviez-vous que les plats traditionnels du nouvel an japonais ont généralement leur origine dans de médiocres oyaji-gyagu, ces blagues japonaises fondées sur des jeux de mots douteux permis par les innombrables mots homophones et dont le but principal est de faire rire le seul performant ?
Exemples :
- kuromame (haricots noirs de soja) : du fait de l'expression "mame ni hataraku", travailler hardument à bon escient, &c. : pour une année persévérante...
- tai (daurade) : car on retrouve "tai" dans "omedetai", célébration...
- kuwai (variante comestible du Sagittaria trifolia) : qui germent et sortent de terre ("me ga deru") fin décembre : c'est une bonne surprise ("me ga deru")...
- konbu (une algue) : association capillo-tractée à "yorokobu", se réjouir...
Une origine alternative de ces mets de l'an nouveau nippon est la croyance qu'en mangeant certaines choses on absorbe leurs vertus ou qualités, tout comme certaines peuplades mangent leurs ennemis pour gagner leur force...
Exemples :
- kazu no ko (œufs de hareng) : il y en a tellement que c'est forcément un signe de fertilité...
- ebi / isebi (crevette / homard) : qui sont courbés comme un vieil homme (ebi s'écrit avec les kanji mer + vieux), forcément un signe de longévité...
Si avec tout ça l'année n'est pas bonne, que faire ?
Relire Wittgenstein ?
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