Froid Ponyo Daikon Vent Et bla


Samedi, après midi et cours matinaux.

Froidure, ces derniers jours, malgré le soleil. Vite couvert, par ailleurs. Février, quoi. On se passerait tout de même des moins de 10°C dans l'appart' au réveil — c'est certes l'un des charmes, auquel on est plutôt insensible, de l'habitation japonaise. Doigts de pieds qu'on ne sent, par moments.

Hier, Gake no Ue no Ponyo, qu'on avait vu au cinéma lors de la sortie, et à propos duquel on avait fait part de sa déception. C'est mieux passé lors de la rediffusion télévisée, malgré les coupes et tronques habituelles par-ci par-là. Le film reste moyen — le meilleur passage étant Ponyo courant sur les vagues vivantes qui courent après la voiture de Risa et Sosuke. Une bonne représentation, aussi, du dialogue entre enfants de 4-5 ans, et entre enfants et personnes âgées.

Interrogation quant au modèle présenté : le père — marin : la bonne excuse — rentre rarement à la maison ; le père de Ponyo en magicien activiste écolo sacrément atteint, qui se plie en fin de compte et de toute façon à la volonté de sa divinité de femme (l'autorité et la famille, marine ou humaine, c'est la mère, crainte et aimée, des enfants comme du mari) ; un deus ex-maquina final des plus usés ; un air de déjà-vu des scènes, expressions faciales, ressorts dramatiques, etc. Noter toutefois que l'enfant appelle ses parents par leur prénom (assez peu courant tout de même), ce qui n'est peut-être pas une mauvaise chose. Enfin bref.


Les daikon pendent en haut des granges.

Questionnement, par ailleurs, quant à la présence d'un réseau de gaz systématique et développé, encouragé par moutles publicités starring Ueto Aya qui grandit vite et dit que le gaz c'est tellement bien, dans un pays si touché par les tremblements de terre — la maisonnée dispose en général d'un système d'air-conditionné / chauffage électrique fiché au mur, et de brûlots portatifs au gaz (prises de gaz dans toutes les pièces de la maison, dans le sol).

Les pruniers furent trompés par le redoux.

Toujours surpris des mouvements de foule, du mimétisme idiotique — comme celui qui fait courir les gens à la sortie du train, le même train chaque jour, pour choper leur correspondance, la même chaque jour, après laquelle il leur faudra attendre un quart d'heure...


Le weekend s'annonce plutôt calme.

Ce matin, on laissait l'appareil-photo chez soi ; sentiment de manque vague et l'absence de poids de la poche vide.

La contradiction flagrante entre nos modèles sociétaires et les pulsions géniques.

La moindre éclaircie est précieuse pour l'humeur et le corps. Grand vent, froid, à présent.

Allez.


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