わが愛、オタク
Otaku mon amour / Otaku My Love
Je ne pensais pas qu'il fût nécessaire de pondre quelque billet à ce sujet ; mais d'aucuns en sont et s'en réfutent, par crainte et honte d'être assimilés à l'une des sous-catégorie à la mode.
Un otaku, c'est le maître de sa maison — la maison, le ou les champs de prédilection, ça peut être tout comme n'importe quoi, qu'il connaît comme sa poche. La passion peut se réaliser par la collection des manifestations, informations, connaissances ou exemplaires. On a ainsi de fameux densha otaku, anime otaku, kitte otaku, idol otaku, kamera otaku, seiyuu otaku et que sais-je encore, surtout pas uniquement du manga, de l'animation et du jeux vidéo : du tout et du n'importe quoi, dit-on. Buticulamicrophile aussi, oui.
L'otaku, c'est le fan, le furieux, le mordu, l'amateur éclairé, &c., qui n'est pas passé pro — sinon on le dirait spécialiste, seimonka, n'est-ce pas.
En France, on n'aime pas les otakus ; en revanche, on adore les spécialistes, n'est-ce pas. Du reste, Spécialiste, c'est un peu comme Expert : le plus souvent, il suffit d'avoir la clique, l'approbation de quelques pairs déjà en place, et le tour est joué. C'est généralement plus simple encore de s'auto-proclamer comme tel. Un peu comme partout, quoi.
Enfin bref. Il semble que, souvent, l'otaku français n'aime pas à être confondu avec d'autres familles de la même race. On se réclame d'une exclusivité, d'un particularisme — syndrome ou complexe de la serviette et des torchons — plus le champ est réduit et moins les adeptes sont nombreux, plus cela flatte l'ego, n'est-ce pas — ce n'est pas comme toute cette masse de mimétiques stupides qui aiment tous la même chose, &c.
Vous voyez le topo, n'est-ce pas. C'est un peu comme quand (exemple pacificateur) les Beatles commencèrent d'être connus, et de ce fait appelés des vendus et traîtres, et délaissés par les fans hardcore de la première heure : on se glorifie toujours d'une connaissance obscure, pas d'une chose qui intéresse tout le monde (là c'est plutôt à fin de socialiser).
Et pourtant, ce n'est pas parce que plusieurs dizaines de millions de gens aiment One Piece, Dragonball, Naruto, Bleach ou que sais-je encore, que l'un ou l'autre de ces titres soit tout à fait mauvais, ou que ces millions de personnes soient complètement idiotes.
Du reste, au Japon également, le mot a un sens péjoratif : quand vous entendez une mère dire à son fils Tiens-toi bien Habille-toi mieux, on dirait un otaku — soyez sûr que ce n'est dans un but très-flatteur, et trahit bien plutôt une méconnaissance totale de la chose due à une assimilation au Harajuku télévisé, en sus du sur-couvage maternel habituel.
Mères mises à part, pour les autres, eh bien moins d'exclusivité et de discrimination, m'est avis, qu'à l'Ouest : l'otaku s'occupe de son monde, fait éventuellement partie d'une petite ou grande communauté, &c. — il vit sa vie, quoi, dont son hobby sérieux fait partie. Même si le comportement peut virer au délire et à l'outre-fixation, la réaction de l'otaku envers les autres otakus semble tout le même un poil moins puérile que celle de l'Occidental typique.
Enfin bref, on généralise, comme d'habitude.
Pour notre part ? Mmmh, otakuïté en vieux et moins vieux bouquins (assez avancée), anime-manga (medium) et, et quoi encore ? Bah, ce n'est pas très-important.
Sweater Puri-Kyua (Pretty Cure) que j'ai volé à une gamine.
Non je plaisante : elle me l'a donné après avoir juste pleuré un peu.
Ahem.
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