Froid Fumiste Rimbaud Jeunesse Et bla


Vendredi, au matin.

Il fait bien froid ces derniers temps. Ajoutez le parcours à vélo de la gare à l'école — imposé depuis le mois dernier, grrr — et vous obtenez le retour à l'hiver, au bonnet, à l'écharpe, aux gants. De quoi donner plus envie encor de s'en retourner en île tropicale — pas pour tout de suite.

Shiitake poêlés au beurre, hier soir — pas mal.

Repris un rhythme de croisière soutenu du côté de la mise en photo, en notice et ligne des bouquins. Tenter de le tenir, malgré les aléas de l'emploi du temps et les demandes compagnonnes.

S'occuper des billets pour la France et septembre.


Je suis décidément plutôt hermétique à toutes les "sciences" parallèles fondées sur des croyances millénaires. On est Japon, donc on va retrouver ici la même chose qu'en Chine , à la sauce japonaise. Exemple léger : prenez le massage. La notion est inséparable, au Japon, de celle de tsubo (pas de traduction semble-t-il). Rajoutez de l'inculture et de la superstition, et le tsubo devient, pour faire vite, une sorte de petite boule, point d'energie, que les masseurs et masseuses s'efforcent d'écrabouiller, au moyen des doigts et de l'energie (ki). Il y en a partout ; ça fait mal. Aucune notion de médecine "occidentale". Ça ne rassure pas. Enfin bref.

Le soleil de la sauterelle verte fait envie. C'était il y a long.


À part ça, on a enfin le droit de parler de la photo inédite d'Arthur Rimbaud vers 1880, découverte il y a une paire d'années par Jacques. Non qu'on en ait grand-chose à dire : jetez un œil — pour voir le sien. Seuls ceux entichés de sa gueule d'ado en peinture y trouveront à redire. Et les bobos râleurs, les envieux, les anti- jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord, les... — tous les fatiguants qui ne se fatiguent, quoi. Par ailleurs probablement déjà vendue, cette photo, à New York, j'imagine : le salon international du livre ancien au Grand-Palais fera probablement des déçus parmi les collectionneurs. Eh eh.

Il y a long qu'on ne collectionne ni n'amasse plus rien du tout — passé du chevronné au vide, à peu près au moment où l'on passa d'un côté à l'autre du marché.


À part ça, on se sent de plus en plus proche du personnage principal de la nouvelle série animée Working — bons dialogues et réalisation pour une fois, et ce qu'il faut de déjante, au-delà du graphisme vu cent fois — dont l'intérêt principal est l'enfance (moins de douze ans), qui ne trouve beauté qu'en choses jeunes et petites, et qui plonge en désespoir à la pensée que celles-ci grandiront bien assez vite, bien assez tôt.

C'est juste dire que la pensée de la décrépitude nous occupe de temps à autre en rêverie. La décrépitude — ou simplement l'enlaidissement ? — n'a pas d'âge — l'adolescence est la première à ravager les visages et formes — mais a peut-être un sexe de prédilection ?

D'ici peu, on part enseigner de l'opéra en français, ou le français en opéra, qui sait — le Carmen de Bizet pour le coup. D'ailleurs, grand-temps de se mettre en route. J'espère qu'il y a chambre insonorisée.

Allez !


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