Voilà, c'est fini.
Les gens s'étonnèrent un peu que ce fût si court,
puis se rappelèrent que ce ne fut qu'une séance d'entraînement avant le match de l'en-demain
et se levèrent, direction la sortie et ce qui restait du soleil.
Gens, soleil, porte verte, et coin fumeur.
À la sortie aussi, il y avait collecte d'argent pour le Tohoku (où va-t-il donc, d'ailleurs, en fait ?). En échange d'une pièce, l'on vous remettait un autocollant Gambarou Nippon à l'effigie de la JFA & J-League. Il y a façon plus écologique de remercier pour un don, pensai-je alors.
Plus fondamentalement, le concept de remerciement matériel pour un don volontaire est assez dérangé, déplacé à tout le moins, mais tellement dans la lignée des otagai-sama et autres sanbai-gaeshi. Mais bon, ceux qui sont venus ce soir ne venaient pas pour le Tohoku : ils n'ont pu obtenir de place pour le match et sont venus pour voir les joueurs, et un autocollant contre 1 yen, ça fait toujours un souvenir pas cher qu'on pourra vanter aux copines, en plus de donner bonne conscience, ce qui est bien sûr pour soi, consciemment ou pas, le plus important.
Ça descend, monte aussi, curieusement.
L'ambiance est bon-enfant.
Il fait meilleur là sur le parvis, que dans le stade ombreux, où l'on se chopa de nouvelles engelures, un air de printemps mais pas encore, ça court, sort les ballons, que ferait le monde sans les moins de 12 ans ?
"Courons ensemble vers le soleil couchant !" ©
Ici ça prend des photos des charmantes petites filles,
et devrait plutôt faire attention au derrière disgracieusement mis à nu.
Là, ça marche, n'importe comment.
C'est à ce moment que je me suis dit La grâce a fui le Japon ; mais on l'y verra encore, car ça ne s'invente pas, la grâce.
Et puis bon, ce n'est pas très important.
Ce pendant que le soleil fuyait les cerisiers en fleurs.
De notre côté, on décidait de poursuivre à pied jusqu'à la station méridionale suivante, Abiko, pour faire dîner tostif. Il y avait une jolie lumière en ciel.
Dans la même fournée, beaucoup d'autres photos de soleil couchant sur fond urbain, mais je vous épargne le parcours du reste, qui par ailleurs finira bien sur ces pages un jour.
En revanche, j'aurais beaucoup aimé pouvoir prendre plus de clichés du parcours entre la station de Nagai et celle d'Abiko, car presque tous les bâtiments qui bordent cette longue route rectiligne sont vraiment intéressants, de belles réussites architecturales, très disparates, des années 1970-80. Mais bon, la compagne s'impatiente très vite, dès que je sors l'appareil-photo : tout ce qui précède et suit fut pris en pleine marche, à la va-vite, et c'est dommage et ça ne l'est pas, donnant par-là même prétexte à repasser, on ne sait quand.
On opta pour un tonkatsu inessayé, plutôt pas mal en fait.
Puis se renfonça en terre pour rejoindre le sud.
Allez.
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