Dimanche, au matin.
Ces brèves vacances se terminent, on a bien bossé. Ah, petit tour à Koya-san, tout de même. Il y fit plus frais que dans la vallée. Les moustiques y sont également diablement plus gros et persistants. Un billet un de ces jours.
Il a plu un peu hier : on s'eût cru dans un sauna. Et là, c'est cigale et sueur, qui chante et perle dans le dos. Fatigué.
Bouffé par les puces, m'est avis. Vivent les tatamis.
Y a pas d'heur' ni de saison pour un café.
Dans l'éducation publique japonaise, un enseignant sur trois a plus de 50 ans. Moyenne d'âge pour école / collège / lycée : env. 45 ans. Est-ce que c'est un problème ? qui sait. Est-ce que ça vient comme une surprise ? pas vraiment. Est-ce qu'on peut y faire quelque chose ? mmmh, embaucher ? Est-ce que ça vaut le coup de faire quelque chose ? non. Pourquoi ? les parents sont convaincus que le salut repose dans les écoles privées et les cours du soir (juku) : ils sont convaincus que l'éducation est comme n'importe quoi d'autre au Japon (y compris la santé, etc.) : un commerce. De plus, il y a répercussion sur les gamins, qui parlent, mangent, dorment (littéralement), etc., en cours — qui en gros n'en ont pas grand chose à cirer. En somme, parents et enfants se comportent en client — et le client au Japon, c'est proverbialement un dieu, c'est en fait un enfant gâté. Les conseils d'administration considèrent également parents et enfants comme des clients, et donc enlèvent toute autorité (punitive, s'entend) aux profs (il faut donner satisfaction aus petits anges) qui n'ont pas même les moyens de tenir la classe (si la menace des notes scolaires ne fonctionne pas — les cours du soir c'est plus important —, que reste-t-il ? Hein ? les faire redoubler ? Ah, non, bien essayé mais le redoublement est inexistant au Japon). Ajoutez à cela que personne ne veut prendre responsabilité pour rien (ah, la peur de la responsabilité, c'est la gangrène psychologique nippone), que l'État se contrefout de tout cela, que la moyenne d'âge des membres des CA doit rivaliser avec celle des politiciens — sçavoir, plus proche de 70 que de 45. Tiens, ça doit également approcher l'âge des pères, non ? Mais bon, de toute façon ils ne sont que des portefeuilles et n'ont pas leur mot à dire dans l'éducation des gamins. Et donc, s'il faut remonter à la source de tout ça, on a quoi ? les mères — ouh, sujet délicat : passons. La procréation — enfin, je veux dire : les traitements de fertilité et les inséminations in vivo / vitro. Et donc la médecine. Le vrai responsable de la pitoyable situation de l'éducation nationale au Japon, c'est la médecine, ses avancées qui défient les lois de la nature, et probablement le système médical, pendant qu'on y est, commerce comme on sait. Et par ailleurs tout aussi gangrené que le système précédent. CQFD. TGIF!
Vous avez vu le bel alexandrin ?
Une fois n'est pas coutume : du carré, ce jour. Je parle des photos.
Le carré était en promo, alors on déstocke.
Demain c'est feux d'artifice annuel à PL Tower, qui draine les foules, dont on n'a rien à faire (ni des feux ni des foules, d'ailleurs) et qu'on préférerait ne pas voir du tout, même pas de chez les b-p.
C'est fou le nombre de sectes et sectaires qui se baladent en liberté.
Et re-café.
Allez, c'est dimanche : au boulot.
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