Chaud Moudre Slut Et bla




Jeudi, au matin.

35°C constants, ces derniers jours. Ça fait suer pendant les vingt ou quarante minutes quotidiennes de vélo. Ceci dit, il semble qu'un typhon approche. À nouveau.

Les asagao de l'an ont commencé de fleurir. J'aimerais avoir de ces variétés d'Okinawa, bleu-violet profond veiné de rose.

On moud le café acheté à l'abbaye de Clervaux. Ça sent diablement bon.




SlutWalk — Marche des Salopes. Je sens que je vais encore me faire des amis. C'est bien beau de vouloir se réapproprier un mot de pouvoir mâle (contrôle de la sexualité par la définition, lisez un peu) et de le vouloir positiver : une salope c'est une salope, et le combat est perdu d'avance. Remarquez, avec une étymologie pareille... C'est un peu comme vouloir connoter positivement Barbie, ou Sapin de Noël, ou plus sérieusement Putain, ou Traînée (passé langage soutenu SVP), ou que sais-je encore, n'étant plus ni à la mode ni au courant. (Remarquez, Mylène Farmer avait tenté le coup avec Catin, n'est-ce pas.)

Dans le fond, qu'en penser ? Le fond, c'est la défense des victimes de viols contre un phénomène d'accusation d'incitation visuelle. Pas grand chose à dire : les hommes sont des bites sur pattes, que la plupart gardent dans leur caleçon et cerveau (nourrissant par-là même une belle névrose), qu'une minorité socialement malade et criminelle sort et soulage avec violence, sans se soucier de consentement. Un décolleté osé, une jupe un peu trop courte ? c'est comme le miel et les mouches. Sans plaisanter. Et Maya. En plaisantant. Pourquoi ? en tête mâle n'est que sexe, sexe, SEXE, sous une forme ou une autre, et plus cette forme est éloignée de la chose et de l'acte, plus c'est mauvais pour la santé. Vous êtes prévenues.

En capillotractant un peu les choses, les femmes ne remercient jamais assez les hommes de ne pas les violer (au fond, on sait simplement que c'est un crime, donc on évite : vous croyez que les gènes s'embarrassent de scrupules, d'amour, de réciprocité et de consentement ? Tsss, revoyez la seule chose qui importe, le fond commun irrésistible : les instincts de préservation de soi et de l'espèce)(et dire qu'il en est encore pour croire que le genre humain ne fait pas partie du règne animal), et de jouer le jeu pitoyable et féminin de la séduction (vous voulez voir du du vrai désir mâle en action, faites un tour du côté des gays, c'est tellement reposant cette absence de palabres convenues et de restaus qu'il faut payer, on se plaît ? on se le dit on se le montre et hop emballé en cinq secondes)(et dire qu'il y en a pour se leurrer à croire que c'est une caricature). Enfin bref.




Vous voulez faire cesser définitivement les viols (ce qui n'est pas le problème auquel s'adressent les slutwalks, remarquez la nuance SVP) ? crevez les yeux de tous vos fils, maris, amants, voisins, nouveaux-nés, etc. Vous voulez faire cesser l'accusation d'incitation au viol envers les victimes de viols ? Euh, que les femelles s'intéressent un peu à la psychologie mâle et à la gestion du risque. Ou alors faites cesser les viols (cf. supra). En fait je n'en sais rien. Je sais seulement que la société crée les violeurs et leurs victimes. En gros ? c'est aussi de votre faute, oui oui, vous qui lisez ces lignes, même si vous n'en savez rien. Comment diable pouvez-vous dormir la nuit ?

Et au Japon ? Je ne sais pas moi, presque plus de place dans le bla de ce jour : des avis ? probablement ? probablement pas. Tiens, rien à voir, mais il est fort possible qu'on se fasse débaucher et rentre en France.

Et comme dirait Alex, Et c'est ainsi qu'Allah est grand.

Allez.



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