Lundi, au matin.
Octobre. Soleil. Entre-deux. La fraîcheur au soir.
Également : coup de froid au retour l'autre jour, ça continue, pas vraiment agréable, que n'aide pas une phase dépressive allant et venant.
Un peu faim.
Samedi, c'était visite du côté de Takarazuka (ici, là et là), les hôtes habituels du groupe de miso-tsukuri ayant fait refaire leur cuisine (et c'était mieux avant). Pas trop bu (la pente à 45° en descente pendant un quart d'heure, complètement ivre: un miracle pas deux), mais cela suffit une fois encore pour délier malgré soi la bouche et susceptibilité, savoir : éprouver le besoin de se justifier devant une assemblée dont on n'a, au fond, que faire, et à laquelle il nous fut peu ou prou interdit de révéler quelque aspect de vie privée (compartimentation des fréquentations) — et on a du mal à s'y faire, particulièrement sous quelque alcool. Enfin bref.
Par ailleurs, Takarazuka, c'est avant tout d'immenses baraques à flanc de montagne, et beaucoup de pognon. Qui dit beaucoup de pognon dit, au Japon, ojôsan et bocchan (les rejetons indulgés). On eut droit à une petite princesse, revenue de trois mois de quelque chose à Paris (avant ça elle étudiait et pratiquait l'urushi — laque de bois traditionnelle japonaise), qui a à présent un baito éprouvant aux nouveaux grands magasins d'Umeda, dans une boutique de fringues. Elle n'habitait pas loin et invita la treizaine de présents à voir ses travaux d'urushi et une de ses installations — des branches de cerisiers coupées, aux bouts laqués, dont l'intention est d'interroger la conception du monde humain et du monde naturel et les relations qu'ils entretiennent (tout cela : sic, bien entendu).
On lui conseilla, à Paris, de parler, d'expliquer ses créations (dans le double but d'orienter les réflexions personnelles et d'entamer un débat ayant l'œuvre d'art pour source) — ce qui, bien sûr, ne fonctionne pas au Japon, puisque la seule chose qu'on récolte après une explication, c'est d'ordinaire un Éééééééééé général, pour diverses raisons qui ont probablement déjà toutes été mentionnées dans ces pages.
Et peu importe, au fond : vivre à la surface des choses, ça doit être tellement agréable : la télé, les potes ou les copines, la bière, le shopping, la télé, etc.
Haunt the House!
Comment peut-on se complaire en parasite ? la primauté du confort personnel ?
Café, et au boulot.
Allez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire