Vendredi, au matin. Pour plus très longtemps, d'ailleurs.
L'été indien se poursuit, et hop au moins 25°C au compteur en journée. En novembre. Alors que ça fait des records de froid pour la saison, ailleurs. Bah.
Hier c'était férié. Jour de la culture, vous savez. Du coup, le jeudi eut des airs de samedi, bien trompeurs. Pyjamas tout le jour, ah ah. Ça et un lundi qui est un dimanche, et le mardi un lundi, vous vous y retrouvez ? Cette semaine, trois jours d'ouvrage contraint, au total une poignée d'heures : c'est chouette.
L'ennui, cela reste le temps passé en train, et à faire des emballages. Parce qu'on pourrait être en train de faire quelque chose de plus productif, ou de plus oisif encore.
'Even today, in light of Fukushima, Japan's development into a modern and democratic society seems to have barely scratched the surface of this culture of deceit.'
Il y a dans cette phrase quelque chose qui touche le cœur de la société japonaise. Cela ne fait qu'une soixantaine d'années que le Japon, d'un empire / dictature militaire, système hiérarchique fort et quasi-figé, fut forcé de prendre l'habit démocratique. (On dit souvent que les États-Unis n'ont que 300 ans d'histoire ; mais le Japon, en tant que pays "développé" et "moderne", n'en a pas même une centaine.) Le fait est qu'une caste (politique fortunée) remplaça la précédente, et continua comme si de rien n'était : népotisme, oligarchie, la bonne entente asiatique (corruption) et la moquerie des élections. Du côté des gens ? rien de changé : sentiment d'irresponsabilité, agréable : on ne se mêle pas de ce qui ne regarde pas (Qu'est-ce que j'y connais à la gestion d'un pays ? mes chaussures je les laisse aux soins du cordonnier) et les voies sont plus ou moins tracées (ça changerait). C'est qu'une démocratie, ça demande a priori un peu d'efforts — d'information, d'éducation (pour comprendre l'information), de participation, de décision, de soutien, de contestation. Et le gambaru a beau être le refrain national, c'est du tatemae de paresseux (j'allais dire branleur, mais c'est pas très poli). Mmmh, encore des choses à creuser, mais l'esprit a vagabondé ailleurs.
Quoi qu'il en soit, probablement l'un des meilleurs articles de Debito Arudo, avec pour thèse : la culture japonaise du mensonge, en particulier celle du tatemae, fait de chacun et chacune une sorte de politicien, opportuniste et lâche, et par conséquent détruit toute confiance en quelque discours que ce soit. Fukushima ? un spin-off. Quelques commentaires intéressants, également.
N (HTH) : Il y a ceux qui vivent de leurs ennemis, qui ont tout intérêt à ce qu'ils restent en vie !
Ainsi, entre maints autres, des provocateurs et des prédicateurs. Ce sont des ivrognes, pesants, des ivrognes d'outrages pour l'un, de ferveur pour l'autre, des drogués à la manifestation de leur propre influence sur autrui. Et parfois même des ivrognes tout court, d'ailleurs. Quoi faire : les ignorer, se boucher les oreilles en récitant des nombres premiers à haute voix (c'est qu'ils ont du coffre), et passer son chemin.
Dimanche, déjeuner dans un chinois couru du coin, puis tour prévu du côté de Shinsaibashi pour une expo de mauvaise photo : concession. Car il en faut ! Eh eh.
J'ai faim.
Allez.
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