Levers PEFJ Madjid stories Et bla





Mardi, au matin.

C'est grisaille et froidure, dehors. Après l'éblouissant lever de soleil auquel nous ont habitués ces derniers jours. De jolis couchers aussi, même si tostifs.

Toujours est-il qu'on hibernerait bien. D'autant plus qu'on attend la paie, qui tombe, allez savoir pourquoi, le 10, pour aller acheter ces grosses boites en plastique à fin de dégager ces tours de papier.

Assez occupé par les cours, cette semaine. On s'en passerait bien.

Tiens, d'humeur assez bartlebique, en fait ! ah ah, c'est paradoxalement une pensée revigorante, ça ! ah ah ah.




And this is precious! Yowayowa Camera Woman Nikki.

Ce blog d'un Japonais francisant cultivé, n'a pas été mis à jour depuis deux ans ; mais nombre billets, questionnements et avis personnels demeurent des plus intéressants. Réflexions sur le Japon : Japonais, encore un effort si vous voulez être républicains.

C'est amusant comme, au Japon, une petite entreprise familiale est synonyme de fraude fiscale. C'est du moins le commentaire (Ah, votre mari est Président, ça doit bien aller pour vous ; ici on se serre la ceinture depuis qu'on est à la retraite), mental ou oral, des salariés à la retraite qui se sont faits sucrer ladite retraite par ces mêmes mensonges fiscaux (On déclare que vous travaillez pour 3000 yens par mois, au lieu de 300 000, hein : c'est dans votre intérêt, ça vous fera des économies d'impôts, hein), au profit du patron, bien sûr.

Ça c'est une esthétique soignée comme on aimerait voir plus souvent — Armed with Wings : Culmination.




À lire : le dernier volet de Debt Fiction, par Madjid Ben Chikh. En fait, voyez plutôt le tout, à commencer par les commencements : Mortgage Story 1 / Debt Story 1. Feuilletons où le texte court, et la fiction-réalité illustre la réalité-théorie. Par ailleurs, c'est probablement ce qui fit défaut et provoqua krachs et subséquentes crises : le manque de prise de conscience de la réalité des conséquences prévisibles et effectives des actions de quelques uns, à savoir : banquiers, boursiers, institutions et consorts et sœurs. C'est que c'est tellement loin tout ça, la virtualité apparente d'un montage financier, d'une opération qu'on voit sur écran d'ordi, en chiffres pixellisés, et que décide un clic (et c'est là où les systèmes judiciaires devraient remettre au goût du jour les concepts de circonstances aggravantes et de responsabilité étendue). Enfin bref, dans ces deux séries, on a des tranches de vie d'hommes, femmes, ou ménages passés ou en devenir, et ces petites histoires à la fois déconnectées et liées, touchent et résonnent. Ça se lit comme du Dumas, sans accroc, et décrit la ramification des manifestations des effets, des boules de neige. Et c'est doucement subversif, même si cela se termine sur une proposition en mariage, ah ah ! Allez-y : c'est du tout bon.

Ah, le café est froid.

Comprendre quelque chose, c'est l'oublier, exactement.

Allez.




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