Mercredi, au matin.
Froid, et soleil à présent. Même si l'on n'a pas hâte de retrouver le bruit, la pollution et la foule parisienne, le chauffage central sera bien-venu.
Après la crève "je passe de 40 à 10°C chaque matin quand je sors du lit", un petit cadeau viral d'un gamin indéterminé (pas de second niveau de lecture). Fatiguant, mine de rien.
Du grand format : ça faisait long.
Comme on disait l'autre jour, S était de mariage samedi dernier. Ah, le mariage au Japon des villes : deux heures top chrono pour un déjeuner au Ritz-Carlton d'Osaka, deux heures top chrono dans un spanish bar (écrémage à chaque étape suivant le repas officiel). Et bien sûr, le mariage, comme une naissance, c'est une histoire de sous, très codifiée, comme à peu près tout (enveloppe de 30 000 yens pour une personne invitée à un mariage, qui repart avec le ventre plein et un sac de cadeaux dont elle ne saura que faire, les comestibles mis à part) (ajoutez 8000 yens pour le pot spanish) (pour un couple c'est 50 000 yens, pour la famille c'est 10 000 yens par personne). J'en connais qui font les morts, à chaque enveloppe de rançon amicale. Notez aussi que les personnes les plus en vue, et qui font les discours, sont en général les supérieurs hiérarchiques des mariés — des gens, en fait, qui n'ont rien à faire là, étant donné qu'au boulot le privé est gardé jalousement (et donc personne ne sait que quoi), et que l'épouse aura tôt fait de démissionner.
La mère de l'ice-skatteuse Asada Mao, alias Mao-chan — tiens, c'est intéressant cette manie d'appeler les idoles aimées (victorieuses) par leur prénom : ainsi un fan des Beatles dira John, Paul, comme s'il parlait d'un vieux pote —, est morte (cancer) à la veille d'une compétition, l'autre jour. Et de suite, les media de se jeter sur l'os, et de montrer oh avec quelle dévotion 24/24 7/7 elle se consacra toute entière à sa fille (ah, on apprend qu'il y a une grande sœur, hop on oublie) et à sa passion, à lui faire faire ballet, danse, piano, etc. depuis 3 ans sonnés, et les larmes qu'on saisit au vol, les déclarations d'infatuation filiale, etc., etc. Je dis (après avoir pensé Éteignez cette putain de télé) : Très bien, comme c'est touchant (psychose familiale japonaise typique). Et je demande : Où est le PÈRE ? (Ben au boulot, répond ma chère épouse.) C'est grâce à qui que, hein ? Le père : le grand absent de la famille typique japonaise, qui n'a qu'à se bien cantonner dans son rôle double et idéal de géniteur et portefeuille, absent et muet. (À contre-courant, pères japonais à honneur de ce livre touchant.)
Et café. Ce serait chouette s'il ne refroidissait pas en trente secondes (cf. supra).
Allez faire un tour du côté des derniers billets chez debito, ici ou là, pour vertes et pas mûres de l'après-Fukushima.
Touchant, réussi, et en attente d'éditeur (shokotsuji).
Un joli bouquet vert.
Allez.
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