Dimanche, au matin.
Ciels, mais gris et bas ce jour — il a plu toute la nuit ou presque — à l'opposé des incroyables grands beaux — mais c'est déjà juin — des jours d'avant.
Faudra-t-il attendre qu'on aie un bon cancer pour aller où d'envie et faire à plaisir ?
Café.
À retrouver cet appartement parisien, on a par-là même retrouvé notre bibliothèque merdeuse et le temps de lecture qui va avec. Loin de quelque coprophilie : se trouve, aux toilettes, un petit meuble-bibliothèque plein de livres divers, d'ordinaire de ceux dont je me dis qu'ils ont traîné trop d'années sur d'autres rayonnages et qu'il est grand temps que je leur fasse un sort, ne serait-ce que pour décider si l'on garde le volume ou s'en débarrasse. C'est un temps de lecture précieux, et probablement celui pendant lequel nous fîmes les découvertes livresques les plus intéressantes (le temps de lecture d'avant-somme, très tard le soir, est plus classique et souvent consacré aux valeurs sûres ou aux relectures comme, récemment, Dickens ou Conan Doyle), lûmes les pires navets, aussi. C'est également un temps de lecture incompressible (alors que celui du petit-matin est souvent zappé quand madame est là qui dort déjà) et extensible (alors que l'autre est une peau de chagrin fonction de l'état de fatigue, souvent avancé vers trois heures du matin). Ce temps est d'autant plus important qu'on n'emprunte ni train ni bus, et que la marche devient vite périlleuse un volume à la main (d'ailleurs on passe la quotidienne à faire d'autres choses, comme photographier les passants ou déjeuner d'un sandwich). C'est aussi un espace clos, souvent indérangé. Autant de raisons d'encourager la lecture sur cuvette, qui ne valent une nécessité intérieure à plus d'un titre.
Une guêpe rôde autour des bouches d'aération.
"Salon" de la bibliophilie en place St-Sulpice, du 5 au 10 juin 2012. Pour peu qu'il ne fasse ni pluie ni froid, c'est l'un des marchés du livre les plus agréables qui soit. Pour peu qu'il fasse beau...
De bonnes choses à lire et parcourir ? Fersen. Et une superbe étude sur Nino ; mais il faut déjà avoir le lien (et puis, que ceux qui s'y intéressent lèvent la main... Vous voyez ? Rien ne vaut la confidentialité dans cette ère d'apparente mondialisation etc.).
Allez, au train.
1 commentaire:
En ce qui concerne la lecture aux petits coins, j'avais un prof de philo qui avait théorisé que le fait de se vider sur le trône produisait un appel d'air qui aurait - selon lui - permis une meilleure assimilation des choses lues...
Enregistrer un commentaire