1, c'est une poubelle (ooooooh) renversée, béante, sur le boulevard de la Chapelle.
2, c'est toutes les bonnes choses qui flottent sur les eaux odorantes et colorées du canal de l'Ourcq.
3, c'est la même poubelle qu'en 1, à quelques heures de distance : vous remarquerez (outre le fait que la poubelle est toujours là) que le contenu de la dégueule d'ordures a changé, qui a probablement fait quelques heureux.
E-R-E, heu-reux ! Comme dit Roger.
En post-scriptum, l'équivalent nippon en moults épisodes — les occasions manquent encore moins, le croirez-vous ? par exemple, (admirez ces titre évocatifs), Il est bo ton canivo, ou encore cet Haïku de saison : le lac, la carpe et l'ordure (d'autres liens dans le billet Kitanoda, par exemple). Les gens sont toujours émerveilleusetés par la "propreté du Japon" (qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?), alors que c'est juste qu'il y a des armées de fourmis septuagénaires pas payés 600 yens de l'heure qui récurent chaque pavé de Shinjuku à la brosse à dent dès 5 heures du mat'. Allez faire un tour dans les cambrousses. Ou derrière les grandes artères urbaines, à dix mètres d'où vous trouvez que ça brille, si la nature ça vous rebute. Jamais vu plus de comportements de gaspillage qu'au Japon (la contrepartie du consumérisme outrancier). Et ça balance n'importe quoi n'importe où du moment que c'est fait en douce. Par exemple la nuit. Ou l'air de rien. De là la grande différence d'avec les sub-sahariens (pas mal comme tournure politiquement correcte, n'est-ce pas ?) du XIXe arrondissement, qui n'en ont rien à taper que tout le monde les voie jeter à terre l'emballage du BigMoc qu'ils viennent d'engloutir, alors qu'il y a une poubelle à 5 mètres (ou pisser sur un mur alors qu'il y a un WC public à 10). Le Japon c'est l'Asie ; Paris c'est la savane. Et il n'y a pas de quoi être fier. Il y a matière, en revanche, à faire appliquer ces quelques textes toujours en vigueur (si si : CP et divers arrêtés municipaux) qui avaient pour but d'éduquer paysans et ouvriers montés à Paris de leur terroir, fin XIXe, début XXe, à savoir : interdiction de cracher, de souiller et d'uriner sur la voie publique. Enfin bref. Il faut croire que tout est à refaire.
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