Lundi, quelque temps après midi.
Soleil. Froidure ces derniers temps, particulièrement au soir, le fond de l'air voyez-vous, mais ce ne saurait que s'arranger : la marche des choses et des saisons. Faisons comme si les choses ou les saisons existaient.
Coincé dans le quotidien, pendant lequel, à tout le moins, on aimerait pouvoir avaler des quantités astromoniques de choconneries, inconséquemment, ce qui, bien sûr, ne se peut.
Fond de café.
Vu dans le Métro, par-dessus une épaule d'une lectrice en wagon, la première ligne d'un chapitre : "Matt avait mal aux cheveux." Ah, ces livres qui donnent envie.
On voit beaucoup trop souvent de jeunes filles plutôt jolies, affublées de postérieurs gargantuesques et de cuisses chacune large comme un torse. Quel gâchis. Merci McDo & Cie. C'est pourtant cohérent : le parpaing est notre bas-relief, le plastique notre soie, on a ce qu'on mérite et choisit.
Une importante communauté indienne entre Stalingrad et La Chapelle : ça joue au cricket dans
les terrains engrillagés de sous la ligné aérienne. Et c'est plutôt rafraîchissant. Le spectacle dépaysant des montagnes de chaussures, à même ce trottoir étroit, les jours de célébration au temple non loin, installé dans les locaux d'une ancienne boutique de quoi ?
Les goûts qui deviennent des modes, qui se parodient elles-mêmes. Un peu plus de cent ans entre le japonisme et le Cool Japan. On y pense après avoir malencontreusement jeté un œil sur un des derniers numéros de Zoom Japon. Quelle tristesse, et façon de parler.
Cerisier en fleur au coin de la rue. Celui de l'autre coin n'est pas encore en bourgeons ; il est vrai que d'aucuns se sont amusés à arracher deux des branches principales, qui pendouillent à présent lamentablement : ç'a dû être un choc.
Immédiatement reconnaissables — pour une part probablement à dessein. Moins du fait des nez saillants que des sourcils épais, des vêtements aux couleurs sombres, ternes, fades, et des paires de lunettes aux grosses montures noires.
Ah, premier avril, blagues et chocolat ? non : demain c'est le rendez-vous à la Préfecture
pour le renouvellement du visa de S. De quoi bien occuper ses journées, entre les erreurs de la Sécu, la mutuelle qui déconne, et la banquière qui ne sait absolument pas ce qu'elle fait quand elle n'est pas en vacances. Les joies du système décadent du salariat confortable quoi, sur lequel on reviendra puisqu'on s'y arrête en pensée plus souvent que pas.
Allez.
2 commentaires:
alors comment ça s'est passé pour le visa ? Sinon, je suis très intéressé par ces joueurs de cricket indiens, j'irai jeter un oeil à l'occasion... j'espère que ça va pour toi
Elle rempile pour un an. Allons boire un verre ensemble bientôt !
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