Lundi, après-midi.
Août, bientôt. Le temps plutôt de saison que plutôt pas, ce qui est plutôt bien que plutôt pas. Pluie toute la nuit, et aujourd'hui les photons sont déviés par la chaleur les toits de zinc. Comme chaque année, le volume réduit des Parisiens est une aubaine, troublée par une émeute, réjouie par diverses petites choses.
Excellent gyôza à Belleville, tantôt, et tranche de melon, à présent.
Expectative.
À la suite de déconvenues culinaires répétées, on ne mettra plus les pieds chez Nakagawa, qui commença il y a une dizaine d'année dans une petite rue près la Place des Fêtes par un sushiya à emporter, et qui compte à présent cinq établissements aux prix croissants, où cependant la qualité et le service ne sont pas à la hauteur de la boboïté affichée. En particulier : le sushi à l'anguille est toujours tiède au mieux (et le reste est tout juste correct), la panelure du tonkatsu est une sorte d'armure épaisse (au lieu d'être une robe légère et croustillante), et l'agari est payant (ce qui est tout bonnement un crime).
Dépouiller du mot le désir, que ne demeurent qu'envie, pulsion et acte. Dépouiller le désir non pas des mots de désir, mais des mots autour et sur le désir, qui sont de désir éconduit, déçu, ou repus, fanfaron : les désirs frustrés ou momifiés n'en sont plus. Désir présent, immédiat, entre deux. Ou trois, d'ailleurs.
Ces jardins suspendus, des toits parisiens.
La tradition du Royaume de D veut que les femmes dont les cheveux ne sont chaque jour baignés de soleil, se retrouveront, après la mort, dans le monde des moisissures purulentes.
Ces bars à la mode : le bruit assourdissant de la stéréo, et l'insolence des jeunes serveurs.
Des cheveux châtains, raides et lourds, jusqu'aux épaules.
Allez.
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