Dimanche, fin d'après-midi.
Longue marche le long des quais, tantôt, l'ors que le ciel n'était pas encore couvert, mais toujours et déjà le vent, sans lequel il ferait presque bon. On ne trouva pas ce qu'on cherchait déjà la semaine dernières, dans les boîtes des bouquinistes. On circule presque mieux dans le Ve que sur les quais du canal de l'Ourcq, en fin de semaine, bourrés de poussettes et de joggers.
Faim, gène et douleur, ne sont que des informations en provenance du corps, à l'intention du centre décisionnel, et il les faut traiter comme telles.
Migration d'un ordi à l'autre, à peu près complète. Renoncé à stocker les e-mails en dossiers proprement hiérarchisés que Yosemite n'a pas aimés : tout en Inbox et basta. Perdu les filtres LR, qu'il nous faudra recréer, un autre jour. Des choses bien pratiques, comme Flip4Mac, sont devenues impratiques et payantes, d'une version à l'autre.
Fonds de café au lait, plus très-chaud.
Cette mode parisienne des ramen me laisse coi (façon de parler). On voyait ces files, hors les deux ou trois échoppes de la rue Ste-Anne etc., d'une vingtaine de personnes, le midi. Il se trouva que Madame eut envie de ramen. Soit, je cédai. On alla au Dosanko Larmen (dosanko, c'est un natif d'Hokkaïdo ; larmen, là franchement je ne vois pas, à moins de prononcer à l'américaine, et là ça ressemble vaguement à ramen en japonais)(un google plus loin : c'est une chaine importante et japonaise de restaurants à franchise, implantée depuis près de cinquante ans déjà aux USA, et propriété de Mitsubishi). Verdict ? vraiment, vraiment mauvais. La soupe était potable ; mais les nouilles : une infection. Et c'est cher pour ce que c'est (au moins 10 € pour 80 g de nouilles, de l'eau chaude, du miso, un bout de gras, un bout de légume). Et les gens en redemandent. Eh.
Un très-réjouissant Mariage de Figaro de Beaumarchais au Théâtre 14, Porte de Vanves : beaucoup de verve, et d'éclats de rire. De Koning au Cent-quatre était coloré ou noir, selon les pièces, ahem. Une superbe exposition Balthus chez Gagosian dans le VIIIe : des paysages aquarellés passionnants et de touchants polaroïds de travail aux flous involontaires. Un très étonnant, autre occasion d'autre réjouissance, Gouttes d'eau dans l'océan de Fassbinder au A la Folie Théâtre dans le XIe, provocant à souhait, ça se détruit le cerveau, ça parle à chacun, et ça clope et se retrouve vite nu sur scène, toutes couilles ballantes.
L'importance de la concordance des envies.
Puisqu'on n'a pas eu de réponse — qu'on n'espérait pas même — il est logique de supposer que le fait de ne plus se voir l'arrange ou lui convient.
Le fondement de la liberté d'expression est la liberté d'opinion, pour laquelle on est, quelque tintouin qui se fasse ces derniers temps à propos de celle-là, encore inquiété, à tout le moins pris à partie. C'est le fait de ces autres terroristes, ceux de la pensée, qu'ils voudraient une et bien-pensante. Ils ne tuent pas de gens, il est vrai, eux ; mais provoquent l'autocensure, y compris la leur, puisque ce sont souvent les mêmes qui s'inquiètent de l'audimat, et par-là jouent les Procuste. Au diable les non-conformistes, même s'ils ne sont pas prosélytes, n'est-ce pas.
L'on désespère de la laideur de la grande majorité des gens croisés lors des allers et retours entre le XIXe et le XVIIIe. Ceci n'est pas une histoire de siècles.
Je n'entends ni les louanges, ni les remerciements, ni les excuses, ne portant foi qu'aux actes.
Bander c'est tendre. Le tout est de savoir ce à quoi l'on tend.
Allez !
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