Dimanche, fin de matinée.
Surprise de temps clair et ensoleillé, que les vents nocturnes ont peut-être préparé.
Le weekend dernier, un excellent moment au Cabaret d'amour de Laura et Yuta, au Hall de la Chanson, situé derrière la Halle de la Villette. On a écouté des chansons savamment interprétées, et a beaucoup ri, ce qui est assez peu courant et toujours réjouissant. Une vidéo d'avant-goût ici. Le site officiel ici. Les dates du spectacle et la réservation ici.
Les semaines passent encore, inaperçues par soi, reprochées par S.
Fonds de café.
Depuis plusieurs mois, la part principale de la lecture se fait sur le balcon, clope au bec — le temps d'une cigarette, en fait, puis l'on retourne à l'intérieur de l'appartement. On pourrait se dire qu'avec ce mode de lecture, on ne verrait pas le dernier mot d'un roman d'une longueur quelconque avant long. Et pourtant, sur ce mode, on s'est enquillé The Lord of the Rings, The Children of Hurin et vient de terminer The Complete Sherlock Holmes (qu'on aurait dû commander en hardcover). Pickwick en cours. Et oui, cela fait un nombre certain de cigarettes, même s'il commence à faire un peu froid, en particulier vers trois-quatre heures du matin.
"[Je] voudrais seulement qu'il me fût permis de vous demander si vous avez jamais songé que les plus fameux gourmands de la Grèce et de Rome, s'ils ont pu goûter des vins fameux dont le nom est venu jusqu'à nous, n'ont jamais bu, ni vu, que je pense, une goutte de ce que nous nommons eau-de-vie, s'il est vrai, comme certains l'enseignent, que c'est aux Arabes que nous devons l'invention de l'alambic. Il est même des gens qui vont jusqu'à prétendre, mais n'ayons garde à leur sophisme de nous rendre, que Mahomet, ayant interdit à ses fidèles l'usage du vin, il se rencontra, parmi les peuples du prophète, des personnes assez subtiles pour découvrir ainsi l'alcool, qu'elles buvaient sous des tonnelles fleuries, en alléguant que cette liqueur n'était point breuvage défendu. C'est là quelque pernicieuse doctrine, qui nous inciterait à penser qu'il peut arriver aux réformateurs, quand ils prêchent la sobriété, de réussir à conduire leurs troupes vers la plus savante ivrognerie" (Tristan Derème, Le Poème des Griffons, Grasset, 1938, pp. 67-68).
Terrorisme parisien. Le but, derrière ces attentats meurtriers, bien gauches et maladroits toutefois, est de placer un maximum de musulmans à des postes de pouvoir, qui passeront pour de bons citoyens, de têtes de gondole ("regardez, tous les musulmans ne sont pas djihadistes, il ne faut pas jouer le jeu des terroristes, mais réaliser le rassemblement et l'union nationale!") et seront placés là par les politiques en place, qui penseront les utiliser alors qu'ils seront eux-mêmes utilisés à plus long terme et meilleur escient. Noyauter tous les centres de pouvoir, c'est le but avoué des groupes les plus radicaux, comme les Frères musulmans : obtenez des papiers, travaillez, votez, faites-vous élire, ensuite on pourra étendre l'Islam au monde par la loi et par la force. Ou alors, de l'autre côté du spectre du complot, ce n'étaient, très-simplement, que des intégristes très-idiots, parce qu'ils auraient très bien pu battre le record des Twin Towers rien qu'au Stade de France.
Ou alors, pour citer Swift, de mémoire : "ces gens ont tout juste assez de religion non pas pour s'aimer, mais pour se haïr, les uns les autres".
D'aucuns détournent des avions, d'autres détournent des religions. Parfois ce sont les mêmes personnes. Ceci sans oublier que n'importe quelle religion est un masque et une paire d'œillères.
Sur ces gaîtés, je recommande le jardinage à tous.
Allez.
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