Dimanche, après midi.
De retour du Japon dans la grisaille et la froidure parisiennes, facteurs aggravants de déshumeur persistante. Ajoutez à cela maintes forces d'inertie et d'immobilisme, ci et là.
Un carte-mémoire pleine de photos et d'un petit film. On dut en effacer des centaines au fur et à mesure, tomba réellement à court en fin de séjour. On essaiera de ne pas mettre cinq ou six ans à traiter tout cela. Des clichés plus seyants que ce qu'on peut prendre dans le quotidien parisien qui est, comme on disait tantôt, plutôt gris, même en été. Manquent une diversité de formes et de couleurs, et la lumière. Ceci n'est pas une pipe.
Galette, probablement mauvaise, ce soir.
Ce qui frappa le plus, au retour, fut le nombre de membres du personnel (vive le règne du baito) où que cela soit — par exemple, pas moins de quatre agents de la circulation à chaque petit croisement de l'arrière-Ginza — et le nombre incroyable de Chinois en tourisme économique dans tous les principaux centres de commerce de Tokyo — au point où l'on se demande parfois, en regardant autour de soi, où sont les Japonais, haha.
Terminé les derniers carnets noirs publiés de Matzneff (Mais la musique soudain s'est tue), forcément moins agrippants que ceux des années 80-90, mais toujours agréables à parcourir. Amusant comme il répète à soi et qui à veut l'entendre qu'il est un clochard avec des goûts de luxe... Commencé la Lettre au capitaine Brunner, un roman à l'écriture très léchée et aux conversations très vivantes, il y a quelques jours.
On continue de préparer l'expo de photos de mars, commande les tirages, achète les cadres au compte goutte, crée cartes de visite et autres. Il faut encore taper un petit texte, modifier les blogs, repasser à l'Étoile du Nord pour prendre mesures, etc.
L'incompétence est simplement le fait de n'être pas à la place qui convient. C'est une plaie capitale, très-répandue, et sans remède aucun, du fait de l'immobilité structurelle de la société et de l'inertie de chacun, pour qui l'immobilité est perçue comme un confort.
Suite aux attentats terroristes, on entend et lit des commentaires du style: "Dans quel monde nous vivons à présent !" Faut-il vraiment rappeler les guerres dites mondiales et, avant cela, toutes ces autres, interminables, permanentes ? La relative garantie de la sécurité personnelle est une caractéristique très-récente des sociétés industrielles occidentales, achevée par l'acquisition de forces armées et policières puis par l'établissement de relations diplomatiques stables motivées par des intérêts commerciaux concordants.
D'autres chose, un autre jour.
Allez.
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