Dimanche, après-midi.
Retour difficile en capitale : air suffocant, pollué et poisseux (dur dur), amas de gens se marchant dessus, psychose citadine terroriste (parce qu'aux confins du royaume, tout est bien loin et immatériel). Et puis il pleuvait. Petites consolations de ce jour : le vide intersidéral de Paris après les départs du 6 août, et grand beau anéphique.
Les photos qui égaient ce billet furent prises il y a presque dix ans (Tokyo, Osaka). Il y a même du film scanné, qu'on remarque au format, différent.
La montagne, l'été, est le repaire des personnes âgées avec ou sans petits-enfants, et des jeunes couples flanqués de bébés ou d'enfants en bas âge. Le fléau inévitable (car manne estivale non négligeable) : les VTTs, qui bien que disposant de pistes spéciales, défoncent égalemetn les sentiers pour piétons et se croient superbement prioritaires (point commun d'avec leurs homologues parisiens, qui prennent immanquablement les pistes cyclables pour des autoroutes).
Cette grande escroquerie que devient (ouvertement) La Poste / Colissimo.
Une petite bière.
Loti et le commerce d'ours de Nikko, l'absence des meubles, la rencontre d'avec l'impératrice, les jinrikisha, la distance des courses et le temps des déplacements, les temples et sanctuaires dont on peut visiter les salles recluses et se faire montrer les trésors pour quelques pièces (la scène de la robe d'une ancienne reine, que le moine sort en plein vent et qui s'effrite misérablement), les dents peintes noires des vieilles femmes, le petit déjeuner inexistant. Etc.
On demande aux enfants de dire la vérité, alors que les parents au premier chef et les adultes en général, sont la meilleure école du mensonge et de la duplicité. Amusant, n'est-ce pas ?
On voit à présent assez souvent le slogan Feel, Don't Think. Au-delà du fait qu'on le retrouve principalement dans la bouche de gens qui ne peuvent faire que l'une de ces deux activités, il faut se demander si ce n'est pas la devise rêvée menant à un ultra-consumérisme idiot.
À quelle occasion se souvint-on de Cheltenham, des Beveridge, de la petite chambre au premier, des Livres dont vous êtes le héros, de la salle-télé au sous-sol, de la première pizza aux ananas par erreur, des J.O. de Barcelone et de son générique par Freddy Mercury ?
Dans Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale (édition de Stock, collection "Cent romans français") : première partie très amusante (entre autres le chapitre VII qui flagelle les feuilletons et feuilletonistes et qui nous fit penser aux séries télé) puis ça se traîne et s'empâte : encore un qui n'aurait jamais dû faire une suite à un premier succès. Ensuite ce sera Paturot à la recherche de la meilleure des républiques, dans un exemplaire très joliment relié de l'édition originale, qui n'intéresse plus personne.
Il faudrait sortir des anti-sagesses des nations. Ça donnerait des choses dans le style : L'enculade est le plus sûr contraceptif. Ou : Les enfants sont des nains à moitié fous. Ou : Exploitation flagrante de l'homme par la femme depuis des siècles.
Ce matin (premier dimanche du mois), expo Araki au musée Guimet. Qui commence par un mur (très bien vu) des œuvres publiées (à peu près) complètes du photographe, et se poursuit par de nombreux tirages, en particulier des deux Senchimentaru na Tabi, une sélection de kinbaku, des photos peintes, sélections de Shi-nikki et de Shashin Shijo Shugi, des polââ, une série des années 60 (le plus intéressant, de loin, en ce qui me concerne), des ciels, et une série réalisée pour l'expo, en fin. Beaucoup de 1995-2015, en somme. Tout cela de tête, donc j'en oublie. À recommander si vous ne connaissez pas déjà par cœur. On aurait voulu voir les tirages de Sacchin, d'Erotos et du Shashin-ron de 1989, en particulier.
Allez.
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