Samedi, au soir.
Grisaille et froidure habituelles et parisiennes, sans surprise.
Dont on se passerait bien, il s'entend.
Des gilets jaunes à St-Germain, tantôt. La première fois que j'en voyais. Ils crient fort, ouh la la. Et embêtent tous les gens du quartier. Si on ne m'avait pas dit par téléphone, en décembre, qu'il y avait des manifs à Paris, je n'en aurais rien su, vu que les Champs-Elysées ne font pas partie de mon quotidien. Comme quoi les media ça forme et déforme à foison. Pour ceux qui ne savaient pas déjà, hein.
Une fois n'est pas coutume, photos faites avec mon (vieux) téléphone, en décembre dernier.
En lieu et place des vieilles photos du quotidien japonais, je veux dire.
A présent qu'on est a priori libre de disposer de notre temps comme on l'entend (pour une part à tout le moins, car les obligations néanmoins abondent), on devrait s'atteler, une bonne fois pour toutes, à éditer les quelques dix mille photos qui attendent dans les limbes de l'ordinateur. Histoire d'en finir. Probable aussi qu'il faille faire un nouveau tri, qui allègera quelque peu la charge.
Quelles seront les prochaines Reconquistas ?
Comment faire comprendre qu'on est contre toute croyance ? mais que c'est comme dans Matrix : la plupart des gens ne sont pas prêts à être libérés : et ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous, dépendants et drogués au système qu'ils sont. L'opium du peuple, n'est-ce pas : la métaphore n'est pas innocente.
Mais l'air du temps n'est pas à cela. On entend beaucoup à présent des choses comme Maybe that's not for you then : si cela ne te convient pas, ne dis rien, laisse-nous à notre système, nos pratiques, nos jeux, nos religions, exile-toi. Et à dire vrai, cette absence de discussion, est-elle si surprenante ? il est impossible de raisonner des croyants (et il est bien d'autres croyances que religieuses) à cause de ce fait même qu'ils croient et sont donc sourds à la raison. C'est dire qu'on perd toujours une occasion de se taire. Se taire et prétendre.
Et encore quelques jours pour aller voir (ci-dessus) la belle exposition de reliures contemporaines consacrée aux écrivains de la Grande Guerre. C'est organisé par la section française des Amis de la Reliure d'Art (ARA) et accueilli par la Mairie du VIe arrondissement de Paris, place Saint-Sulpice, jusqu'au 9 janvier 2019.
On est lancé dans les X-Files, tout en faisant nos kits de présentation de pop-ups pour éditeurs. On avance aussi, de temps en temps, dans les vieux Simpsons. Un décevant Fantastic Beasts: The Crimes of Grindevald (on cherche encore les bêtes et les crimes, et pourquoi c'est à Scamander de s'y coller, et pourquoi la tribu new-yorkaise est présente et fait figuration, piètre ; Jude Law n'a aucune aura gay, dommage pour lui ; et bordel, Credence le cadet Dumbledore ? pfff...).
Allez !
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