Mercredi, au matin.
Le ciel se tient, un peu frais par moments, chaud à l'intérieur en tout jour, on ne dort pas assez, se couche trop tard, aimerait se lever plus tôt, car au fond il n'y a qu'au matin que la tête fonctionne à plein régime.
Les choses qu'on fait, ou qu'on ne fait pas : non pas Pourquoi, mais Pourquoi pas.
Et pour quoi ? eh, pour rien, ou alors pour soi ?
Et café.
La formule midi vs. la formule sandwich. Et ces queues interminables devant les boulangeries près les quais du bassin de la Villette, à l'heure du déjeuner. Il y a le soleil, aussi.
Dans le Métro, je lis par-dessus une épaule, ou plutôt un coude ? ce titre dans tel magazine, Combien ça coûte un animal ? Votre enfant le réclame à cor et à cri... Faites les comptes avant de dire oui ! Y aurait-il place pour un article semblable où l'on remplacerait enfant par femme, et animal par enfant ? ou — mais là ce n'est plus exactement politiquement correct — enfant par vit, et animal par femme.
Cette joie certaine d'échapper enfin au kawaii. Et dire que d'aucuns pensent que cela rend le Japon plus supportable (debito.org, quelque part, ou dans ses colonnes du Japan Times ? bah). Alors que justement, c'est insupportable de niaiserie volontaire, infantilisante, déresponsabilisante.
Quel spectacle étrange, que la valse des générations.
Si tout n'est qu'égoïsme, l'égoïsme n'existe pas.
Il y a des insensibilités professionnelles. L'infirmière, le soldat — les professions de la santé et de la protection, qui sont aussi des professions de mort. Et ceux qui viennent après, comme les embaumeurs, les charognards. Il y a aussi les financiers et fusionneurs-acquéreurs, restructurateurs, redresseurs, etc., ces gens qui jettent la vie de milliers à la poubelle pour la beauté fonctionnelle d'un modèle économique. Il y a aussi cette insensibilité, ou qui passe pour telle, qui est une préparation.
Enfin écrit cette lettre à C. On joint de ces kirie. Ç'aura pris deux mois. Preuve, s'il en était besoin, de l'excès d'ordinateur, un cancer contemporain supplémentaire, qui ronge plus que les corps.
Allez.
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